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Municipales: le temps des alliances

Nathalie Kosciusko-Morizet a réussi à trouver un compris avec certains dissidents parisiens.

Nathalie Kosciusko-Morizet a réussi à trouver un compris avec certains dissidents parisiens. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Pendant deux jours, les candidats qualifiés pour le second tour ont mené d'âpres négociations pour remporter la victoire finale. Avec, au bout du compte, certaines alliances surprenantes. Tour d'horizon.

"Front républicain" contre le FN, alliances PS-Front de gauche, UMP-FN, ou même PS-UMP... Ce mardi, des tractations avaient lieu dans toute la France en vue du second tour des élections municipales. Revue d'effectif non-exhaustive des évènements de la journée, alors que le dépôt des listes s'est achevé à 18 heures.

> Le "Front républicain"

Encouragé par le PS, approuvé du bout des lèvres par l'UMP, le "front républicain" pourrait barrer la route à certains candidats FN, avec le retrait du candidat le moins bien placé. Ce sera finalement le cas à Perpignan, où Louis Aliot est arrivé en tête, et où le candidat socialiste s'est retiré en faveur de l'UMP.

Même scénario à Saint-Gilles, ville dans laquelle Gilbert Collard est arrivé en tête. A Tarascon et Digne-les-Bains, le candidat arrivé en troisième position s'est également désisté.

> Les alliances à gauche

A Marseille, les listes PS et Front de gauche ont fusionné dès lundi. Mardi, c'était au tour d'Avignon, Clermont-Ferrand ou Rennes de suivre le mouvement. L'adversaire n'est toutefois pas le même: si l'objectif est bien de contrer le FN à Avignon, pour le reste, il ne s'agit que d'alliances "traditionnelles" pour battre la droite.

Les Verts, de leur côté, ont majoritairement opté pour un ralliement aux socialistes et ce dès le premier tour. Ce n'était pourtant pas le cas à Nantes, où les deux listes ont fusionné ce mardi.

> Les alliances à droite

A Paris, Nathalie Kosiusko-Morizet a (presque) réussi à unir la droite locale, notamment en fusionnant avec la liste de la dissidente Marie-Claire Carrère-Gée dans le 14ème arrondissement et en obtenant de présenter une liste commune dans le 5ème, fief des Tibéri.

Mais deux alliances ont d'ores et déjà créé la polémique: à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), et L'Hôpital (Moselle), les deux candidats DVD ont fusionné leurs listes avec le Front national. Ce qui leur a valu la perte du soutien de l'UMP et de l'UDI.

> Les alliances bizarres

A Lens, les deux candidats DVG en mesure de se maintenir au second tour se sont alliés avec la candidate UMP afin de battre le maire sortant...socialiste.

A Villejuif, la situation est encore plus compliquée: la maire communiste sortante affrontera en effet une liste commune composée des candidats UMP, UDI, socialiste (dissident) et...EELV.

A Marseille, une candidate du Parti radical de gauche et "guériniste" convaincue a choisi de rejoindre Jean-Claude Gaudin (UMP) au second tour, augmentant ainsi les chances du maire sortant de conserver la mairie.

Enfin, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), le PS et EELV se sont unis avec le Front de gauche afin de battre le maire sortant, un ex-communiste.

> Les réfractaires

Certains n'ont pas voulu jouer le jeu des alliances et préféré faire valoir leurs chances. C'est le cas à Béziers, où le candidat socialiste Jean-Michel Du Plaa offre désormais un boulevard à Robert Ménard (RBM).

A Grenoble, le candidat socialiste, pourtant arrivé en deuxième position au premier tour, a refusé de fusionner avec la liste EELV, arrivée en tête. Il n'aura d'ailleurs pas l'investiture PS.

Enfin, Pape Diouf, plutôt marqué à gauche, a refusé de s'allier avec Patrick Mennucci à Marseille afin de ne pas se "décrédibiliser".

Yann Duvert