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Municipales à Paris: NKM promet de ne pas augmenter les impôts

La candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet

La candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet - -

Selon la candidate UMP à la mairie de Paris, depuis l'élection de Bertrand Delanoë, il y a eu "40% d'impôts de plus avec une augmentation de l'emprunt".

Nathalie Kosciusko-Morizet n'augmentera pas les impôts si elle remporte les élections municipales à Paris en 2014. Invitée de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP, la candidate UMP a fait valoir que "depuis 2001", date de l'élection de Bertrand Delanoë, il y avait eu "40% d'impôts en plus avec une augmentation de l'emprunt, qui sera une multiplication par quatre en 2014: on est passé de 1 milliard en 2001 à 4 milliards en 2014".

Comme on lui demandait si elle arrêterait d'augmenter les impôts, elle a répondu: "Oui, ça, il le faut." Elle a fait valoir que, "dans le détail", certains impôts avaient été "carrément sextuplés".

La candidate UMP a pris en exemple "la taxe sur le balayage". "Avant, il y avait plusieurs catégories. La plus faible, c'était 1,22 euro le mètre linéaire, et puis la plus élevée, c'était 7 euros et quelque. Alors, la municipalité avait annoncé que pour homogénéiser, ça allait coûter pareil partout. Sauf que l'on a homogénéisé, devinez comment? Par le haut. Tout le monde a payé 7 euros et quelque" par an. "Ça fait une augmentation de 600% pour certaines personnes", souligne-t-elle.

"De nombreuses inexactitudes", selon la mairie de Paris

Dans un communiqué, la mairie de Paris a dénoncé "de nombreuses inexactitudes" de la part de la candidate UMP. Elle fait valoir que "les taux de la taxe d'habitation de la Ville et du département, ainsi que le taux de la taxe foncière de la Ville, (étaient) restés inchangés de 2001 à 2008", qu'ils avaient été "majorés de 9% en 2009 et de 8% en 2010". "Depuis, ils sont restés strictement inchangés", affirme-t-elle.

Elle ajoute qu'a été "créée en 2009 une taxe foncière départementale pour financer la politique sociale", à un "taux extrêmement bas de 3% (la moyenne française est de 10%)". "Le montant d'autres impôts est resté quasi-inchangé : taxe sur l'électricité, droits de stationnement...", affirme la Ville.

Elle rappelle que "Paris est classée par le magazine Capital parmi les villes aux impôts locaux les plus faibles, soit à la 108e place sur 112 villes de plus de 50.000 habitants".

Quant à la taxe de balayage, poursuit la mairie, elle "a consisté à mettre fin à de choquantes inégalités territoriales". "La réforme s'est appliquée à 11 millions de m2 à Paris et l'exemple pris par Nathalie Kosciusko-Morizet est totalement caricatural puisqu'il représente moins de 1% des surfaces concernées".

Paris, l'une des collectivités les moins endettées de France

S'agissant de la dette, la mairie affirme que "Paris demeure l'une des collectivités les moins endettées de France", avec un "taux d'endettement de 41% fin 2012, contre 78% en moyenne dans les collectivités de plus de 100.000 habitants".

La députée de l'Essonne a évoqué en outre la situation des fonctionnaires de la Ville de Paris, où "le taux d'absentéisme dans certains services est inégalé dans les collectivités". Elle a affirmé qu'une somme "de l'ordre de 200 millions d'euros par an" était ainsi "perdue, pour de l'absentéisme".

Selon elle, "les agents de la Ville de Paris déplorent énormément le manque de dialogue social".

Nathalie Kosciusko-Morizet a jugé que c'était "paradoxal parce que la municipalité sortante a beaucoup augmenté le nombre de fonctionnaires de la Ville de Paris". "Ils sont passés de 40.000 à plus de 50.000", soit "25% d'augmentation en un peu plus de dix ans", poursuit-elle.


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L. B. avec AFP