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Municipales à Paris: à quoi va ressembler la campagne du second tour?

Le gouvernement a fixé la date du second tour au 28 juin prochain. A Paris, les candidats ont désormais un mois pour faire campagne et trouver des alliances.

La campagne du second tour des élections municipales à Paris ne devrait ressembler à aucune autre. Le gouvernement a annoncé ce vendredi que le deuxième tour se déroulerait le 28 juin prochain si la situation sanitaire le permet. Pour les candidats, il va falloir trouver une solution pour allier politique et épidémie de coronavirus. 

Une campagne différente dans sa forme

Sur la forme, il risque d'être compliqué pour les candidats et leurs équipes de retrouver les réflexes d'avant la crise. "La campagne ne doit pas devenir un facteur de circulation du virus", a insisté Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, ce vendredi. Les tracts et les mains serrées sur les marchés sont à oublier, tout comme le porte-à-porte. En outre, en raison de la limitation des rassemblements, organiser des meetings sera impossible.

Sur les conditions de vote, le gouvernement a indiqué que le port du masque serait obligatoire le 28 juin prochain. Leur fourniture ainsi que celle du gel sera assurée par les collectivités avec l'appui de l'Etat, a précisé Christophe Castaner. Si les procurations seront facilitées, le Premier ministre Edouard Philippe a rejeté l'idée d'un vote par correspondance, comme l'a proposé Rachida Dati, la candidate LR. 

Négociations pour les alliances

Si la date du dépôt des listes n'est pas encore connue, la question des alliances va également se poser très vite. Du côté d'Anne Hidalgo, un rapprochement avec David Belliard, candidat EELV, semble le plus probable. 

A nouveau en campagne depuis plusieurs semaines, Rachida Dati, qui n'a cessé d'occuper le terrain, pourrait peut-être établir des accords avec les candidats LaREM dans certains arrondissements. A l'inverse, Cédric Villani est à la recherche d'un accord global. Soit avec la maire sortante Anne Hidalgo, soit avec LaREM, seulement si Agnès Buzyn n'est plus à la tête de la liste. 

Depuis quelques jours, cette hypothèse a pris de l'ampleur dans la capitale. La sortie de l'ex-ministre de la Santé pour dénoncer "une mascarade" à propos de l'organisation du premier tour des élections municipales a été très peu appréciée par son propre parti. 

Si Stanislas Guérini, délégué général de LaREM, a rejeté l'idée d'écarter la candidate, son retour s'annonce compliqué dans tous les cas. L'ancienne ministre va devoir revenir dans une bataille qu'elle ne peut pas gagner.

Barthélémy Bolo avec Benjamin Rieth