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Municipales à Grenoble: l'ancien maire condamné Alain Carignon explique sa candidature

L'ex-maire de Grenoble Alain Carignon, le 8 septembre 2018

L'ex-maire de Grenoble Alain Carignon, le 8 septembre 2018 - AFP - Jean-Pierre Clatot

Condamné pour corruption en 1996 dans le dossier de la délégation de la gestion du service de l'eau et ayant purgé "2 ans et 7 mois" en prison", l'ex-ministre revient à plusieurs reprises sur cette "erreur" dans Alain Carignon est un homme libre. Grenoble 2020.

Alain Carignon, 70 ans, ancien maire de Grenoble et candidat pour les municipales, explique dans un livre, publié lundi, les raisons de "ce dernier tour de piste" pour "remettre cette ville debout".

Condamné pour corruption en 1996 dans le dossier de la délégation de la gestion du service de l'eau et ayant purgé "2 ans et 7 mois" en prison", l'ex-ministre revient à plusieurs reprises sur cette "erreur" dans Alain Carignon est un homme libre. Grenoble 2020.

"Éthique de responsabilité"

Un titre de l'opuscule, vendu sur internet et au local de campagne inauguré il y a dix jours, qui résume l'état d'esprit de l'ancien édile de la capitale des Alpes de 1983 à 1995, qui partira sans l'étiquette de son parti, Les Républicains.

Son "éthique de responsabilité" l'a poussé à "tout assumer, y compris les fautes des autres". Et son passage en prison lui a "appris le vrai courage". Finalement, "mes erreurs m'ont protégé de la bien-pensance et d'un conformisme bourgeois", affirme-t-il. "Je ne crains personne", ajoute-t-il.

Selon lui, son âge est gage "d'expérience unique" qu'il entend mettre au service de Grenoble dont il veut faire "un modèle écologique", clin d'oeil piquant à l'actuel maire Eric Piolle (EELV) dont le "principal défaut est de ne pas écouter les Grenoblois".

"Je suis éco-responsable, il est éco-dogmatique", a précisé Alain Carignon, qui "à son âge, ne prend plus de précaution".

"Perte d'attractivité"

Selon le candidat de droite, la ville souffre de plusieurs "plaies" que sont "l'insécurité, les impôts et la perte d'attractivité". S'il est élu, il promet de réinvestir les quartiers avec les services municipaux, bureau du maire en premier lieu qui sera installé "dans un HLM vide". Et de déployer "immédiatement un plan d'action contre la délinquance".

Il projette aussi une "colline de la biodiversité" sur la Bastille, cette montagne emblématique reliée par un téléphérique au centre-ville. Ou encore la création d'un monorail nouvelle génération pour relier Voiron à Crolles en passant par Grenoble, créant ainsi "un projet fédérateur" pour l'émergence d'un "Grand Grenoble" comme il existe déjà un Grand Lyon.

Et si "ce petit bouquin" ne suffit pas aux électeurs, Alain Carignon s'engage à répondre à toute question posée par mail ou sur sa page Facebook "dans un délai maximal de 8 jours".

Jules Pecnard avec AFP