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Menaces envers le PS à Argenteuil: un homme mis en examen

La police a interpellé un homme qui projetait d'attaquer les permanences socialistes et communistes à Argenteuil.

La police a interpellé un homme qui projetait d'attaquer les permanences socialistes et communistes à Argenteuil. - -

Il avait menacé d'attaquer à l'explosif les permanences électorales du PS et du PCF à Argenteuil (Val-d'Oise). L'homme, qui pourrait appartenir à une mouvance d'extrême droite, a été interpellé et mis en examen vendredi.

La campagne municipale à Argenteuil prend une tournure inquiétante. Un homme, qui menaçait d'attaquer à l'explosif les permanences électorales du Parti socialiste et du Parti communiste à Argenteuil (Val-d'Oise), a été interpellé mercredi soir et mis en examen vendredi.

"Une information judiciaire a été ouverte vendredi pour menace de destruction de biens. L'homme avait proféré des menaces contre deux permanences électorales sur internet et des cocktails Molotov ont été saisis chez lui", a assuré une source judiciaire.

L'homme, "relativement jeune" et originaire d'Argenteuil, a été interpellé mercredi à la suite d'une enquête de cyber-surveillance de la police. Présenté à un juge vendredi après-midi, son placement en détention devrait être requis, a précisé la source.

"Une inquiétante radicalisation"

"On a d'abord cru à un canular quand la police nous en a informée. Elle nous a dit qu'un homme menaçait deux cibles, le Parti socialiste et nous-mêmes, d'être 'incendiées par (ses) soins'", a raconté à l'AFP une porte-parole de la fédération PCF du Val-d'Oise, dont le siège est à Argenteuil.

"Il y a une inquiétante radicalisation d'un certain nombre de jeunes. Ici, il semble que ce soit une personne qui dit qu'elle 'n'aime pas la gauche'. Nous appelons les responsables politiques à condamner ces agissements", a de son côté déclaré Rachid Temal, premier secrétaire de la fédération socialiste du Val-d'Oise.

Selon le communiqué de la fédération socialiste, le mis en examen aurait été "identifié par les forces de l'ordre comme étant membre d'un réseau d'extrême droite radicale". "Le discours est encore vague et nébuleux et les raisons de ces menaces restent à préciser", a nuancé la source judiciaire. Les fédérations socialiste et communiste du Val-d'Oise ont toutes deux déposé plainte.

Y. D .avec AFP