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Front républicain: PS, UMP, qui dit quoi?

Jean-François Copé sortant de son bureau de vote à Meaux

Jean-François Copé sortant de son bureau de vote à Meaux - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Jean-François Copé a lancé dimanche un appel aux électeurs qui ont voté pour le Front national à reporter leur vote sur les candidats de l'UMP au second tour des élections municipales, ceci afin de ne pas donner "un coup de pouce à la gauche".

Dans un climat de vive défiance vis-à-vis du gouvernement, le Front national a réalisé une spectaculaire poussée dans plusieurs villes dimanche, aux municipales. A Hénin-Beaumont, ville symbole de l'âpre lutte que mène le Front national pour arracher au PS cette terre historiquement à gauche, le secrétaire général du FN, Steeve Briois, a été élu au premier tour. A Béziers, Robert Ménard, devenu l'une des têtes de pont du Rassemblement Bleu-Marine de Marine Le Pen, est en tête avec 45% des suffrages. A Avignon, le FN a également pris de l'avance. Enfin, à Marseille, le FN devance le PS. Face à cette poussée, quelles sont les consignes de vote de l'UMP et du PS?

> Copé et "le concept de vote utile"

Pas de Front républicain du côté de l'UMP. Jean-François Copé a préféré, dimanche soir, lancer un appel aux électeurs qui ont voté pour le Front national à reporter leur vote sur les candidats de l'UMP au second tour, ceci afin de ne pas donner "un coup de pouce à la gauche". "En tant que chef de l’opposition il faut que je dise aux Français qu’il faut un vote utile. Il faut adresser un carton rouge à François Hollande après le carton jaune de ce soir", a-t-il insisté sur BFMTV. Un point de vue partagé par François Fillon pour qui, "vis-à-vis du Front national, aucun désistement et aucune alliance ne peuvent être, pour l'UMP, envisagés".

"Nous nous sommes tous mis d'accord à l'UMP pour refuser toute alliance avec le Front national et refuser le Front républicain", a, pour sa part, asséné Henri Guaino sur France 2.

> Les " forces républicaines" de Jean-Marc Ayrault

A gauche pourtant, le Premier ministre a tenu à réactiver la discipline de Front républicain. "Là où le Front national est en situation de l'emporter au second tour, l'ensemble des forces démocratiques et républicaines ont la responsabilité de créer les conditions pour l'empêcher", a-t-il affirmé. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a, elle-aussi, martelé que la majorité ferait "tout pour empêcher qu'un candidat FN emporte une municipalité".

> FN, "le Front républicain, cela n'existe pas"

Robert Ménard, candidat en tête au premier tour pour briguer la mairie de Béziers et soutenu par le Front national notamment, a assuré dimanche qu'il "n'y aura pas de front républicain" contre lui au deuxième tour. "Le Front républicain, cela n'existe pas. C'est un fantasme des rédactions parisiennes", a déclaré le journaliste-polémiste sur le plateau de BFMTV.

Hélène Favier