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David Valence, 33 ans et gaulliste convaincu

A 33 ans, David Valence est proche de faire basculer la mairie de Saint-Dié-des-Vosges à droite.

A 33 ans, David Valence est proche de faire basculer la mairie de Saint-Dié-des-Vosges à droite. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

NOUVELLE TETE #12 - A Saint-Dié-des-Vosges, le jeune candidat mène une liste d'union de la droite, et compte bien faire basculer la ville après 25 ans de socialisme.

>> Dans quelques mois, ils seront maires, conseillers municipaux, auront pris du poids dans leur parti, ou seront de retour à la case départ. BFMTV.com dresse une série de portraits des jeunes pousses des municipales. Voici le douzième épisode.

David Valence a décidé de passer à l'action lors de ces élections municipales. A 33 ans, il mène ainsi une liste d'union de la droite qui pourrait faire basculer la ville de Saint-Dié-des-Vosges (environ 20.000 habitans), dirigée par le socialiste Christian Pierret depuis 1989. Entretien.

De quand date votre engagement en politique?

Cela date maintenant de 1997, j'avais 16 ans à l'époque. Depuis, j'ai toujours été engagé dans des mouvements centristes, de l'UDF à l'UDI actuellement.

Un événement a-t-il décidé en particulier de votre engagement?

La défaite d'Alain Juppé et de Jacques Chirac aux élections législatives de 1997, après la dissolution de l'Assemblée. Je viens d'une famille gaulliste, de petits entrepreneurs. Je suis un homme de droite, même si je me reconnais plus dans les valeurs pro-entreprises et républicaines du centre-droit.

> SES MODÈLES

Quelles sont vos "grandes figures" politiques?

Charles de Gaulle, évidemment. Je l'ai beaucoup étudié en tant que chercheur, j'ai beaucoup travaillé sur son histoire. C'est un exemple pour moi. Je citerais également Philippe Séguin, que j'ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises. Localement, j'ai beaucoup d'admiration pour Maurice Lemaire, ancien parlementaire des Vosges et ministre sous la IVe République. Il a notamment aidé les Vosges à passer du textile à l'industrie automobile.

De quelles personnalités politiques êtes-vous proche?

Je dirais André Rossinot, le maire de Nancy, qui est un peu mon "parrain politique". C'est un homme qui connaît parfaitement ses dossiers, et que j'admire dans son rapport avec les citoyens. Il y a également Gérard Cherpion, député (UMP) des Vosges, un homme discret mais efficace, qui travaille notamment sur la formation professionnelle et l'apprentissage. Enfin, Véronique Mathieu, qui est députée européenne.

Qui vous a mis le pied à l’étrier?

Véronique Mathieu, sans aucun doute. En septembre 2011, elle m'a proposé de lui succéder à la tête de la fédération du Parti radical dans les Vosges. Ensuite, André Rossinot m'a pris sous son aile. Et enfin, Gérard Cherpion, pour qui j'ai travaillé bénévolement en tant que conseiller parlementaire sur certains gros dossiers économiques.

> SON AGENDA

Qui vous a poussé à être candidat?

La droite locale était divisée, et ce sont en fait les Déodatiens (les habitants de Saint-Dié) qui sont venus me chercher, enfin certaines personnalités de la vie politique locale. Entre le moment où l'on m'a sollicité et ma candidature, il s'est passé un an et demi.

De quoi vit-on quand on fait campagne?

Dans la vie, je suis directeur général adjoint d'une fondation reconnue d'utilité publique. Pour mener la campagne, j'ai pris un mois de congés sans solde. Et si je suis élu, je démissionnerai évidemment.

Quelle est votre vision de la campagne?

Cette campagne est un peu particulière, puisque après 25 ans, Christian Pierret ne se représente pas. La question est donc de savoir qui écrira l'après-Pierret. Dans l'ensemble cela s'est plutôt bien passé, j'ai senti un grand désir de changement, de renouvellement. Avec les autres candidats, les rapports sont bons, même si le candidat DVG Serge Vincent, est un peu plus agressif que les autres. Avec Véronique Kher, la candidate socialiste, cela se passe plutôt bien. Et globalement, ce n'est pas la campagne la plus "sanglante" qui soit.

Un dossier que vous portez tout particulièrement?

Le désendettement de la ville, qui est la clé de tout. C'est pour cela que je n'ai pas promis de baisse d'impôts immédiate, comme d'autres ont pu le faire. La dette par habitant atteint en effet 2.242 euros. Saint-Dié a longtemps eu du mal à s'insérer au sein d'une intercommunalité à cause de cette situation, car les autres communes croyaient qu'elles allaient éponger notre dette. Evidemment, l'économie et l'emploi sont également au coeur de mon projet.

Qui travaille avec vous?

Nous sommes environ 80, c'est une grosse équipe de campagne. Elle comporte mes colistiers, leurs conjoints, et d'autres. J'ai un directeur de campagne sur lequel je me suis beaucoup appuyé, notamment lorsque j'effectuais des aller-retours entre Paris et Saint-Dié. L'ambiance était particulièrement bonne durant la campagne, et je pense que tout le monde en gardera un bon souvenir, quelle qu'en soit l'issue.

Vous vous voyez où dans trois mois?

A la mairie de Saint-Dié!

Et dans 10 ans?

Difficile à dire. En tout cas, je sais que je serai encore maire dans six ans. Ensuite on verra, la vie est une suite d'opportunités. Il faut se tenir prêt mais je ne force pas le destin.

De vendredi à minuit, jusqu'à dimanche 20 heures, des règles très strictes s'imposent aux candidats, mais aussi aux internautes. Conformément à l'article L. 52-2 du code électoral, il est interdit de poster un commentaire pouvant influencer le vote, ou un résultat. L'amende prévue en cas de sanction est de 3.750 euros. C’est pourquoi par mesure de prévention nous fermons aux commentaires ce week-end les articles évoquant les municipales. Merci de votre compréhension.

Yann Duvert