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Législatives

Très proche de Macron, Benjamin Griveaux veut ravir Paris à Anne Hidalgo

Emmanuel Macron et Anne Hidalgo, le 14 mai, à l'Hôtel de Ville de Paris.

Emmanuel Macron et Anne Hidalgo, le 14 mai, à l'Hôtel de Ville de Paris. - CHARLES PLATIAU - POOL - AFP

Benjamin Griveaux, un fidèle d’Emmanuel Macron, pourrait tenter de conquérir l’Hôtel de Ville en 2020.

Anne Hidalgo a-t-elle du souci à se faire? Oui, à en croire une indiscrétion parue dans le JDD dimanche. Selon l’hebdomadaire, le très macroniste Benjamin Griveaux se verrait bien prendre ses quartiers à l’Hôtel de Ville de Paris à l’occasion des municipales de 2020.

"C’est pour ça qu’Anne Hidalgo nous déteste", confie un cadre d’En Marche! au JDD. Une haine que l’édile socialiste réserverait en particulier au porte-parole de la campagne d’Emmanuel Macron.

Il faut dire que les scores du président de la République dans la capitale ont de quoi rendre les "marcheurs" optimistes: c’est à Paris qu’Emmanuel Macron a réalisé sa meilleure performance au premier tour de la présidentielle, avec 34,83% des suffrages. Et au second tour, il s’est adjugé une majorité écrasante de 89,68% des voix face à Marine Le Pen.

Fort de ces résultats, En Marche! veut transformer l’essai aux législatives: le mouvement a aligné des candidats dans 16 des 18 circonscriptions parisiennes. Dans les 2 restantes, les PS Myriam El Khomri et George Pau-Langevin sont soutenus par le parti macroniste.

La déconfiture du PS dans la capitale

Pour Benjamin Griveaux, les choses se présentent plutôt très bien sur le papier. L’ex-strauss-kahnien, ancien élu PS de Bourgogne, brigue la Ve circonscription de Paris. Les arrondissements qui la composent, le IIIe et le Xe, ont accordé des scores soviétiques à Emmanuel Macron le 7 mai: respectivement 93,41% et 92,51% des voix!

A l’inverse, le camp socialiste a subi un revers électoral majeur. Benoît Hamon, soutenu par Anne Hidalgo, n’a récolté que 10,18% des suffrages au premier tour de la présidentielle.

Delanoë se met "en marche"

Mais ce n’est pas la seule déconvenue subie par la maire de Paris ces derniers mois. Elle n’a pu s’opposer à l’investiture de Myriam El Khomri (18e circonscription) et de Cécile Duflot (6e circonscription), soutenues par le PS. Et trois de ses adjoints ont rallié Emmanuel Macron au début de l’année: Mao Peninou (chargé de la propreté), Julien Bargeton (finances) et Jean-Louis Missika (urbanisme).

Mais le coup le plus dur pour Anne Hidalgo est sans doute venu le 8 mars. Ce jour-là, Bertrand Delanoë annonçait apporter son soutien au candidat d’En Marche! à la présidentielle. L’ancien maire PS de Paris est pourtant celui qui avait intronisé Anne Hidalgo pour lui succéder.

D'ici à 2020, les prochaines années s’annoncent mouvementées entre l’Elysée et l’Hôtel de Ville.

Ghislain de Violet