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Législatives

Législatives partielles : trois circonscriptions appelées aux urnes

Patrick Devedjian dans un bureau de vote de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine, dimanche.

Patrick Devedjian dans un bureau de vote de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine, dimanche. - -

Suite à l'invalidation de leur scrutin du mois de juin, en raison d'irrégularités, trois circonscriptions, de l'Hérault, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne, sont appelées à revoter ce dimanche. Le point sur les enjeux de chacune de ces trois circonscriptions.

Test à risques pour le gouvernement socialiste et l'UMP en crise. Les électeurs de trois circonscriptions votent, ce dimanche, depuis 8 heures, dans l'Hérault, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne.

Pour ce premier scrutin depuis la victoire de la gauche au printemps, dans des circonscriptions où les élections de juin ont été annulées en raison d'irrégularités, les socialistes risquent de pâtir de l'impopularité de François Hollande et Jean-Marc Ayrault, sur fond de déprime économique et sociale.

De son côté, l'UMP, confrontée aux appétits du Front national, craint de payer les pots cassés de ses déchirements internes. Comme dans toutes les élections partielles, l'abstention s'annonce élevée.

Le scrutin doit être clos à 18 heures dans l'Hérault, et à 20 heures dans les deux circonscriptions de la région parisienne.

• Incertitudes à Béziers

C'est à Béziers que les incertitudes sont les plus grandes. Dans la 6e circonscription de l'Hérault, la socialiste Dolorès Roqué, vainqueur en juin avec dix voix d'avance sur l'UMP Elie Aboud, est en effet en danger, après avoir vu son élection annulée pour 23 procurations irrégulières.

Elie Aboud espère prendre sa revanche, mais France Jamet, pour le Front national, va tenter de figurer au second tour, comme l'avait fait en juin son compagnon, Guillaume Vouzelaud. La présidente du Front national, Marine Le Pen, s'est déclarée samedi "convaincue que France Jamet peut arriver devant le candidat de l'UMP".

Un des porte-parole du PS, le sénateur David Assouline, a pour sa part estimé dimanche, lors du Forum Radio J, que l'enjeu à Béziers était "très clairement de faire barrage à l'extrême droitisation".

• Devedjian victime potentielle de la crise à l'UMP

Dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine (Antony, Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry et Sceaux), Patrick Devedjian, président du conseil général et ancien ministre, ne l'avait emporté qu'avec 200 voix d'avance sur son concurrent chevénementiste Julien Landfried, soutenu par le PS. Le Conseil constitutionnel a annulé le scrutin car son suppléant était aussi celui d'un sénateur, ce qui est interdit.

Durant sa campagne, Patrick Devedjian, filloniste, a voulu dépasser les divisions internes à l'UMP en faisant participer à un meeting de soutien à la fois Christian Jacob, proche de Jean-François Copé, et Valérie Pécresse, soutien de François Fillon.

• Peu de suspens dans le Val-de-Marne

A l'autre bout de l'agglomération parisienne, dans la 1ère circonscription du Val-de-Marne, la compétition s'annonce moins serrée pour le maire de Saint-Maur, Henri Plagnol, qui appartient à l'UDI de Jean-Louis Borloo, et dont l'élection a été annulée pour la même raison que dans le cas de Patrick Devedjian.

Henri Plagnol l'avait largement emporté il y a cinq mois sur son challenger PS, Akli Mellouli, qui se présente à nouveau, ainsi que sept autres candidats.

"Dans les Hauts-de-Seine, on a une chance, dans le Val-de-Marne, pas du tout, et dans l'Hérault, tout est possible", résume un responsable socialiste, tandis qu'à l'UMP, la discrétion affichée par Jean-François Copé et François Fillon ces derniers jours s'explique largement par la proximité de ces scrutins.