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Législatives: la France insoumise et le Parti socialiste sont parvenus à un accord

Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon se serrent le mai lors du défilé du 1er-Mai

Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon se serrent le mai lors du défilé du 1er-Mai - BFMTV

La France insoumise et le Parti socialiste sont parvenus à un accord en vue des législatives, malgré la désapprobation d'une partie des ténors. Le deal doit être encore ratifié par le Conseil national du PS.

Un accord, dans l'attente de l'approbation interne des socialistes. Après de très longues heures de négociations entamées la semaine dernière, suspendues avant de finalement reprendre, le Parti socialiste et la France insoumise sont parvenus ce mercredi à un accord pour les législatives, qui doit encore être ratifié par le Conseil national du PS.

"La France insoumise et le Parti socialiste se sont rencontrés ce mercredi 4 mai dans le cadre de la préparation des prochaines élections législatives. Nous avons convenu des points d’accords suivants dans la continuité des échanges ayant déjà eu lieu depuis deux semaines entre la France insoumise et le Parti socialiste", indique un communiqué commun.

Les socialistes "sont un peu trop gourmands", juge LFI

Si l'heure est au soulagement en permettant à la gauche de présenter un visage uni pour les élections du 12 et du 19 juin, après un accord déjà passé avec les communistes, le NPA et Europe-Écologie-Les Verts, rien n'était gagné entre les socialistes et les insoumis.

Parmi les partisans de Jean-Luc Mélenchon, beaucoup ont regretté que les partisans d'Anne Hidalgo et et son score famélique de 1,7% à la présidentielle soient aussi durs en négociations.

"Ils ont un peu de mal à admettre ce qui s'est passé au premier tour. Ils sont un peu trop gourmands", jugeait ainsi le député LRI Éric Coquerel au micro de BFMTV, en rappelant les 22% de son parti le 10 avril dernier.

"Les dirigeants socialistes ont perdu la boussole", pour Cazeneuve

Les socialistes qui ont actuellement 28 députés à l'Assemblée nationale voulaient à tout prix s'assurer d'avoir au moins le même nombre d'élus en juin prochain. Les éléphants du parti n'ont pas non plus été tendres avec Jean-Luc Mélenchon. Après les vives critiques de François Hollande et de Jean-Christophe Cambadélis, Bernard Cazeneuve a sorti la sulfateuse ce mardi après-midi.

"Parce que je suis fidèle au socialisme républicain et que je le resterai, je ne pourrai, en conscience et en responsabilité, demeurer dans le parti dont les dirigeants auront oublié ce qui le fonde et perdu leur boussole", a expliqué l'ancien Premier ministre dans un post Facebook.

La crainte de l'effacement

Parmi les points d'achoppements idéologiques entre les socialistes et les insoumis, on trouve le retour à la retraite à 60 ans tout comme la désobéissance aux traités européens.

Plusieurs figures locales du parti comme Carole Delga, la présidente de la région Occitanie ou Nathalie Appéré, la maire de Rennes ont fait savoir leur vive opposition à cet accord ces derniers jours. Pas question de s'effacer dans les prochaines années au profit des insoumis alors que le mouvement à la rose détient toujours un quart des grandes villes françaises et dirige 5 régions.

Les prochains jours pourraient d'ailleurs s'avérer compliqués. C'est un candidat communiste qui devrait être investi dans l'ancienne circonscription du maire de Mans, Stéphane Le Foll, qui a d'ailleurs vivement critiqué cet accord. Un membre du PCF sera également investi à Saint-Denis, la ville de Mathieu Hanotin, maire PS.

Marie-Pierre Bourgeois