BFMTV
Elections Législatives 2024

Législatives: Carole Delga, opposante à l'accord avec les insoumis, propose des États généraux du PS

La présidente de la région Occitanie Carole Delga à Perols dans l'Hérault, le 2 juillet 2021

La présidente de la région Occitanie Carole Delga à Perols dans l'Hérault, le 2 juillet 2021 - Sylvain THOMAS

La présidente de la région Occitanie Carole Delga ne cache pas son opposition à l'accord entre le PS et La France insoumise. Elle veut s'affirmer dans l'opposition interne au parti.

La présidente PS de la région Occitanie Carole Delga, opposante résolue à l'accord conclu à gauche sous la houlette de La France insoumise, affirme vendredi dans deux interviews vouloir s'affirmer dans l'opposition interne à la direction du Parti socialiste.

"D'ici une quinzaine de jours, je vais réunir les militants qui refusent la liquidation du Parti socialiste et qui sont donc en désaccord avec le projet présenté par la direction du parti", a-t-elle annoncé dans une interview au Parisien.

"Ensuite", poursuit-elle, "nous nous mobiliserons aux côtés des militants pour qu'il y ait un maximum de députés de gauche qui soient élus. Et après l'été, nous organiserons des États généraux de la gauche républicaine, européenne et écologiste, ouverts à des militants, des sympathisants, à la société civile, tous ceux qui, à gauche, veulent un projet de société qui ne soit ni celui d'Emmanuel Macron ni celui de Jean-Luc Mélenchon".

Je suis aussi une opposante à Emmanuel Macron"

L'union des gauches est devenue une réalité dans la nuit de jeudi à vendredi lorsque le Conseil national du PS a adopté, au terme de débats parfois houleux, à 62% l'accord avec La France insoumise, qui consacre un changement d'orientation historique.

Carole Delga dénonce dans Le Parisien "une alliance purement électoraliste", et l'objectif de Jean-Luc Mélenchon de "se créer la place du seul opposant à gauche à Emmanuel Macron. Or, je suis aussi, avec d'autres, une opposante à Emmanuel Macron".

Dans cet entretien et dans un autre accordé au quotidien régional La Dépêche, la présidente de l'Occitanie insiste sur sa volonté de rester à ce stade au sein du Parti socialiste.

Elle entend mobiliser, explique-t-elle dans La Dépêche, "le peuple de gauche qui, en récusant cet accord, dit 'non' aux compromissions, 'non' aux omissions sur des sujets majeurs tels que la question européenne, l'Ukraine, la laïcité, la lutte contre le communautarisme, la relation à l'entreprise ou le vivre ensemble".

A.A. avec AFP