"J'ai pris cher" à Matignon, "moi déloyal? Ça va quoi...": les confessions sans filtre d'Édouard Philippe

L'ancien Premier ministre est longuement revenu sur son passage à Matignon ce jeudi soir sur France 2. De quoi évoquer son "impact physique et nerveux" et de juger "insupportables" les soupçons de manque de loyauté de la part de la macronie.

Mettre les choses au point. Édouard Philippe a tenu à clarifier sa démarche, quelques mois après le lancement d'Horizons, son mouvement politique. Un lancement marqué par de fortes tensions avec Renaissance (ex LaREM) pour négocier des sièges aux législatives, sur fond de soupçons de déloyauté de la part des proches d'Emmanuel Macron.

"Pardon mais c'est insupportable ce procès. On me dit 'vous préparez'. Mais qu'est-ce que ça veut dire? Est-ce que j'ai été déloyal quand j'étais Premier ministre? Est-ce que j'ai pas fait campagne? J'ai fait campagne. J'ai dû faire 10 ou 12 meetings. Ça va quoi!",a réagi l'ancien Premier ministre sur France 2 ce jeudi soir à l'occasion de la diffusion d'un Complément d'enquête sur son parcours.

Plusieurs échos vengeurs du président sont également sortis dans la presse. "Il me doit tout et il pense qu'on est égaux? Il a fumé les vapeurs du port du Havre?", aurait avancé le président sur Europe 1.

"Il a voulu monter une écurie, il va finir palefrenier", aurait encore lancé le chef de l'État d'après France inter.

"J'ai pris cher"

Le maire du Havre est également revenu sur sa vie à Matignon, régulièrement qualifée d"'enfer" depuis un livre et un documentaire de la journaliste Raphaëlle Bacqué.

"Regardez les photos de moi quand je rentre en 2017 et regardez des photos de moi quand j'en sors. J'ai pris cher mais je m'en plains pas, c'est normal. D'ailleurs, c'est vrai pour moi mais c'est vrai pour tous les gens qui vivent ce type de fonction. Mais bien sûr que c'est physiquement fatigant, nerveusement fatigant. C'est formidable mais il y a un impact physique et nerveux", a reconnu l'actuel maire du Havre dans la même émission.

L'ancien Premier ministre qui ne se présente pas aux législatives devrait consacrer les prochains moins à structurer Horizons.

Marie-Pierre Bourgeois