"Il veut une minorité pour bloquer le pays": Grégoire juge que Mélenchon "cherche à exister"

À quelques jours du premier tour des législatives, la porte-parole du gouvernement attaque le patron de la France insoumise dont elle juge le "bilan" après "35 ans de mandat" inexistant. Elle accuse également Marine Le Pen de vouloir "convoquer le Parlement comme et quand ça l'arrange".

Ne pas laisser le champ libre. Alors certains sondages créditent la Nupes (nouvelle union populaire, écologiste et sociale) d'intentions de vote supérieures à la majorité présidentielle au premier tour, Olivia Grégoire hausse le ton.

"Jean-Luc Mélenchon ne souhaite pas une majorité pour faire avancer le pays mais une minorité pour le bloquer", juge la porte-parole du gouvernement dans les colonnes du Parisien ce mardi. "C'est-à-dire bloquer le pouvoir d'achat, la réforme de santé et l'écologie."

"Jean-Luc Mélenchon accumule les mandats depuis désormais 35 ans", poursuit-elle. "Et au final, qu'y-a-t-il dans son bilan ? Rien. Il cherche à exister, pas à gouverner."

"Marine Le Pen veut convoquer le Parlement quand et comme ça l'arrange"

Depuis le soir du second tour, Renaissance (le nouveau nom de La République en marche) vise le patron de la France insoumise. À commencer par Emmanuel Macron lui-même.

"L'extrême gauche a choisi le communautarisme plutôt que l’universalisme" et ne "s'accorde pas sur le nucléaire", mais sur "la décroissance", affirmait le président de la République début mai lors d'un séminaire à destination de tous les candidats aux législatives.

Olivia Grégoire étrille également Marine Le Pen dont elle ne goûte guère la demande d'une commission d'enquête parlementaire, après le fiasco du Stade de France samedi dernier lors de la finale de la Ligue des Champions.

"Qu'elle demande une enquête parlementaire me laisse dubitative. Elle voudrait convoquer le Parlement quand et comme ça l'arrange. Car Marine Le Pen s'est absentée lors de 73% des votes de textes de lois ces 5 dernières années. Sur 373 votes, elle s'est absentée 276 fois", avance encore la successeure de Gabriel Attal auprès du quotidien.

Marie-Pierre Bourgeois