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Elections Législatives 2024

De 155 à 223 députées femmes, l'Assemblée nationale la plus féminine de la Ve République

INFOGRAPHIE - Les femmes représentent désormais 38,65% des élus qui siégeront à l'Assemblée nationale. Lors de la dernière législature, elles étaient 155, soit 26,86%.

Il s'agit d'un chiffre record. Ce n'est pas celui de l'abstention ou celui du renouvellement de l'Assemblée nationale, mais bien de la proportion de femmes qui vont désormais siéger au Palais Bourbon. 155 sur les bancs de l'Assemblée lors de la dernière législature, elles sont 223 à avoir été élues dimanche lors du second tour. Du jamais vu et ce malgré la défaite de certaine candidate attendue comme NKM, Najat Vallaud-Belkacem et Myriam El Khomri.

En 2012, quand 155 femmes ont été élues à l'Assemblée nationale, un premier record était déjà établi. Après le premier tour, 245 femmes étaient arrivées en tête dans leur circonscription. Les députées représentaient alors 26,86% du Palais Bourbon. Désormais, elles constituent 38,65% des parlementaires. Une avancée spectaculaires 10 ans seulement après que le seuil des 10% ait été atteint. La première fois qu'une femme avait siégé à l'Assemblée, c'était en 1945. Elles étaient alors 33. 

Sanctions financières

Dans le détail, La République en marche ne se classe pas seulement en tête sur le nombre de députés. Sur les 302 (étiquette LREM) qui ont été élus, 47% sont des femmes. Au MoDem, elles sont 46%, à la France Insoumise, 41%. Le Parti socialiste compte 38% d'élues (contre 36% en 2012), le FN 25%, le PCF 20% et l'UDI 17%. Elles ne sont en revanche que 23,89% (contre 14 en 2012) chez Les Républicains.

A noter toutefois le carton plein au Parti radical de gauche: les trois députés élus sont des femmes.

Selon le ministère de l'Intérieur, La République en marche avait investi pour ces législatives 50,3 % de candidates, le FN 49,2 %, la France insoumise 47,5 %, le PS 44,2 %, LR 38,9 % et l’UDI 39,2 %. Au total, 42,4 % de candidates concourraient contre 40 % en 2012 et 41,6 % en 2007. Le Haut Conseil à l’Egalité constatait alors que "les contraintes légales et les retenues financières n’ont pas permis d’amélioration notoire".

Avec la loi de 2014 relative à l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, les formations politiques sont sanctionnées financièrement en cas du dépassement d'un écart de 2% entre le nombre de candidats et de candidates. Depuis 2012, les partis politiques ont perdu 28 millions d'euros d'aides publiques, soit 8% de leur dotation totale, à cause du non-respect de la loi sur la parité.

Justine Chevalier avec AFP