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Elections Législatives 2024

Blocage à l'Assemblée: Véran refuse de dépendre des "voix du RN" et de "LFI" et nie toute "crise"

Le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement considère qu'un "gouvernement d'union nationale" n'est pas "une proposition" et assure croire à une future majorité pour "pouvoir transformer le pays".

Se vouloir optimiste face à l'échec d'Emmanuel Macron et l'absence de majorité absolue. Olivier Véran défend l'approche du président de la République qui consulte tous azimuts les chefs de partis depuis mardi. De quoi laisser ouverte la porte à d'éventuels accords avec le Rassemblement national, rentré en force dimanche soir à l'Assemblée nationale avec 89 députés.

"On ne se mettra pas en situation de dépendre des voix du RN pour faire majorité au Parlement. (…) Faire le calcul que par anticipation, grâce au RN, nous passerions un texte que nous ne passerions pas sans les voix du RN, c'est non ni d'ailleurs avec les vois de la France insoumise. Nous sommes dans l'arc républicain", assure le ministre délégué aux relations avec le Parlement ce mercredi sur BFMTV-RMC.

"Pas de proposition" de gouvernement d'union nationale

Le ton est pourtant très différent du côté de certains députés. "Quand on a besoin d'avoir une majorité et si c'est bon pour les Français, on va aller chercher les voix du Rassemblement national", a indiqué Céline Calvez, élue Renaissance (ex-LaREM) des Hauts-de-Seine dans C à vous mardi soir.

Fabien Roussel, le président du Parti communiste, a évoqué à sa sortie de l'Élysée la proposition que lui aurait faite Emmanuel Macron de créer un "gouvernement d'union nationale".

"Ce n'est pas une proposition. (...) Nous voulons identifier une majorité pour pouvoir avancer et transformer le pays (...) dans un moment qui n'est pas celui d'une crise mais d'une situation inédite", défend encore Olivier Véran sur notre antenne.

"Elargissement de la majorité"

Parmi les options sur la table, le ministre évoque "un élargissement de la majorité au centre droit ou centre gauche, un élargissement encore plus large parce que l’heure est grave ou une majorité de projets, tantôt à gauche, tantôt à droite".

L'approche du chef de l'Etat ne semble cependant pas convaincre sur les bancs de la majorité. "C'est du déni ou quoi?", s'est même enervé un membre de son entourage auprès de BFMTV.

Preuve qu'aucune de ces hypothèses n'est pour l'instant sortie gagnante: l'exécutif n'est actuellement pas en mesure d'indiquer la date du prochain Conseil des ministres, déjà annulé ce mardi.

Marie-Pierre Bourgeois