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Élections européennes: José Bové exhorte socialistes et Verts à faire liste commune

Raphael Glucksmann, député européen, avec José Bové, ancien député européen, agriculteur et militant altermondialiste, à Bordeaux, le 20 janvier 2024.

Raphael Glucksmann, député européen, avec José Bové, ancien député européen, agriculteur et militant altermondialiste, à Bordeaux, le 20 janvier 2024. - Philippe LOPEZ / AFP

La liste du PS et de Place publique est actuellement créditée de 8 à 10% des voix. A plus ou moins égalité avec celle écologiste conduite par Marie Toussaint.

Verts, socialistes, "arrêtez les conneries, mettez-vous ensemble", a exhorté ce samedi 20 janvier l'ancien eurodéputé écologiste José Bové venu soutenir à Bordeaux Raphaël Glucksmann, probable tête de liste socialiste pour les européennes.

"Je ne comprendrai pas que le 9 juin on n'ait pas dans l'urne un bulletin qui réunisse toutes ces sensibilités de gauche et écologiques", a-t-il lancé aux plusieurs centaines de personnes réunies au meeting du président du petit parti Place publique.

La liste du PS et de Place publique est actuellement créditée de 8 à 10% des voix. A plus ou moins égalité avec celle écologiste conduite par Marie Toussaint.

Moyen de "lutter contre l'extrême droite"

Pour José Bové, "passer par-dessus les différences pour faire liste commune (...) est le meilleur moyen de lutter contre l'extrême droite", en tête des sondages.

"Ce n'est qu'après cette union qu'on pourra faire campagne, là elle aura de la gueule la campagne!", s'est-il exclamé, acclamé par près d'un millier de personnes.

L'ancien eurodéputé écologiste a toutefois balayé l'idée de rejoindre la liste menée par l'essayiste de 44 ans.

"Une opportunité de bouleverser la scène politique"

Prônée par certains socialistes, l'idée d'une liste commune PS-écologistes aux européennes commence à monter. Raphaël Glucksmann, déjà candidat du PS en 2019 (6,19%), plaide lui aussi pour un rapprochement, mais plutôt derrière lui.

"Il y a des partis avec lesquels on peut avoir une vision de l'Europe proche, à commencer par les socialistes (...) et ensuite les Verts, parce qu'il n'y a pas de suspicion d'être anti-européen ou eurosceptique", a indiqué Raphaël Glucksmann.

"Il n'y a pas de négociations, on ne fait pas de forcing", a-t-il ajouté.

Mais "si à un moment il y a un changement de stratégie des Verts, il y aura une discussion. Car il y a là une opportunité de bouleverser la scène politique française", a poursuivi l'eurodéputé français.

S.R. avec AFP