Élections européennes
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Bartolone: "La sanction contre le PS est déjà tombée aux municipales"

Claude Bartolone sur BFMTV mardi 20 mai 2014

Claude Bartolone sur BFMTV mardi 20 mai 2014 - -

Le président de l'Assemblée nationale ne s'inquiète pas outre mesure des résultats du scrutin européen pour la majorité, mais il appelle à aller voter pour contrer la montée du Front national.

"Il faut aller voter aux élections européennes. Ne pas y aller c'est prendre le risque de voir le Front national en tête dans notre pays", a défendu le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone sur BFMTV, mardi. "Je garde encore l'image du 21 avril 2002 et les questions posées sur la situation en France", s'est-il souvenu, en écho au premier tour de la présidentielle qui avait vue Jean-Marie Le Pen accéder au second tour.

Si le président de l'Assemblée nationale ne s'inquiète pas outre mesure des résultats du scrutin européen pour la majorité, il appelle tout de même à aller voter pour contrer la montée du Front national. Un parti dont il ne craint pas la victoire toutefois. Si le FN devait terminer en tête dimanche lors des européennes, il "ne pourrait demander une dissolution", a estimé Claude Bartolone car "le FN n'est pas en mesure de gouverner".

Quant à son camp, potentiellement placé en troisième place dimanche soir, il assure que "la sanction est tombée lors des municipales" et qu'il y a eu "correction du cap" par le nouveau gouvernement de Manuel Valls. Et ce malgré la fronde de députés PS.

Contre l'euro fort

Claude Bartolone a aussi appelé de ses voeux une nouvelle Europe. "Les libéraux ont façonné une Europe de la punition et de l'austérité, a-t-il assuré. Il fait reconstruire l'Europe qui doit à nouveau être un moteur. [...] Le fait qu'il n'y ait pas d'élections à venir en France et en Allemagne dans les trois prochaines années, il y a une occasion de repenser l'Europe. Quitte à ce qu'il existe une confrontation".

Pour lui, la nouvelle majorité européenne devra s'attaquer à la question de l'euro fort. "Nous avons besoin d'un euro qui ne pénalise pas les entreprises et les salariés", a fustigé Claude Bartolone qui assure ne pas regretter d'être resté à son poste à l'Assemblée nationale après avoir été préssenti, un temps, à Matignon.

S.A.