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Discours en corse: les polémiques venant de Paris "nous indiffèrent", répond Talamoni

Jean-Guy Talamoni

Jean-Guy Talamoni - BFMTV

Depuis son discours, prononcé en langue corse, lors de sa prise de fonctions de président de l'Assemblée territoriale de l'île, Jean-Guy Talamoni reste fidèle à sa logique malgré les protestations qui s'accumulent. Sur BFMTV, Jérôme Guedj pour le PS ou Bernard Debré pour Les Républicains s'en sont à nouveau émus ce samedi. Pourtant, Jean-Guy Talamoni dénonce de son côtés "des postures politiciennes" et assure sur BFMTV que les polémiques politiciennes venant de Paris l'"indiffèrent totalement". 

Ce matin au téléphone, au micro de BFMTV, Jean-Guy Talamoni avait notamment répondu à François Fillon. ""Mon pays, c'est la Corse, argue-t-il. Nous n'avons voulu offenser personne, nous avons le plus grand respect pour la France qui est un grand pays. Mais, nous sommes nationalistes, notre langue, c'est le corse, et nous avons été mandatés pour défendre la langue corse".

"La question de l'indépendance viendra en son temps"

Par ailleurs, Jean-Guy Talamoni explique vouloir "obtenir de Paris une réforme nécessaire des institutions" corses. "La question de l'indépendance viendra en son temps" et "sera tranchée de manière (…) démocratique", a aussi assuré celui a demandé la libération de "prisonniers politiques", dont Yvan Colonna, condamné pour l'assassinat du préfet Erignac.

"Nous ne voulons pas la rupture avec la France, nous voulons un dialogue serein", a lui expliqué sur BFMTV, le dirigeant autonomiste Gilles Simeoni, élu jeudi président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse. Mais, "si le français est la langue de République, juge-t-il, le corse est la langue du peuple corse". C'est une réponse indirecte à Alain Juppé qui avait rappelé l'article numéro 2 de la Constitution sur Twitter. Enfin, selon Gilles Simeoni, le vote du week-end passé en Corse est l'affirmation d'"une immense aspiration démocratique".

L'indépendantiste Jean-Guy Talamoni s'est lui installé à la présidence l'Assemblée de Corse. C'est la première fois, depuis sa création en 1982, que les nationalistes dirigent les institutions insulaires.

S.A.