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Les frondeurs du PS appellent à un "contrat de rassemblement" de toute la gauche

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L'aile gauche du PS profite de la déroute de son parti aux élections départementales pour lancer un nouvel appel. Les frondeurs veulent un "contrat de rassemblement" avec l'ensemble de la gauche. Une manière de mettre la pression sur le gouvernement de Manuel Valls.

Revoilà les frondeurs. Ils s'étaient fait discret depuis le 49-3 du gouvernement sur le texte de la loi Macron, mais le mouvement "Vive la gauche" fait passer son message avec la défaite électorale du Parti socialiste. Le courant de Christian Paul, Laurent Baumel, Pouria Amirshahi et d'autres élus, fait savoir qu'il souhaite une nouvelle réorientation de la politique du gouvernement. 

Ils font remarquer la "nouvelle défaite" de la majorité et veulent un "contrat de rassemblement" de toute la gauche. Sur leur site, ils publient un long texte sous forme de manifeste pour alerter l'exécutif. 

"Nous appelons à ce qu'une grande gauche se rassemble sans retard, pour soutenir des politiques nouvelles", affirment-ils. Un appel du pied au gouvernement pour changer de politique et pour qu'il se tourne vers sa gauche, pour le fond comme pour les futures alliances. 

Les frondeurs réclament un "Plan République"

Mais les frondeurs y vont aussi de leurs propositions pour l'année à venir et propose un agenda alternatif de réformes. Parmi les idées avancées, Vive la gauche réitère celle d'un "soutien massif et ciblé à l'investissement privé et public", une autre réforme bancaire, un appui à la transition énergétique, une suppression "immédiate" de "la baisse des dotations aux collectivités locales et une réorientation de l'Europe.

Mais l'aile gauche du Parti socialiste réclame aussi un "'bouclier de pouvoir d'achat' pour les salariés, fonctionnaires et retraités des catégories populaires", l'"augmentation progressive et concertée des bas salaires","l'amélioration de certaines prestations" et un "'plan République' pour l'égalité sur tous les territoires".

Ils pensent que "sans changements sincères dans les politiques, sans renouvellement de la pratique du pouvoir, la dispersion de la gauche sera irréversible". Une alerte à quelques mois du prochain scrutin, le dernier avant la présidentielle, les élections régionales en décembre prochain. 

Les tenants de l'aile gauche du PS et proches de Martine Aubry se sont déjà fixé un prochain rendez-vous : ils se réuniront mardi à l'Assemblée pour analyser et tirer les conséquences du scrutin, dans la traditionnelle réunion hebdomadaire des parlementaires frondeurs. 

I. V.