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Essonne: Georges Tron se présentera à la présidence contre le candidat UMP

Georges Tron à Draveil, le 29 mars 2015

Georges Tron à Draveil, le 29 mars 2015 - Kenzo Tribouillard - AFP

Georges Tron a décidé de briguer la tête du département de l'Essonne face au candidat officiel de l'UMP, un proche de Nicolas Dupont-Aignan.

L'Essonne a été emportée par la vague UMP, mais la bataille n'est pas terminée, même si Roger Karoutchi balayait lundi "un problème purement essonnien". Réélu dans le canton de Draveil, Georges Tron a annoncé qu'il briguerait la présidence du conseil départemental, contre François Durovray, candidat officiel de l'UMP, ainsi que son intention de démissionner de la présidence de l'UMP dans le département.

Lundi matin l'UMP a décidé de présenter un autre candidat à la présidence de l'Essonne. Désavoué, Georges Tron, mis en examen dans une affaire de viols, a déclaré: "je serai candidat à la présidence" du département. Conseiller général et maire de Draveil, Georges Tron a ajouté qu'il comptait par ailleurs "démissionner de la présidence de l'UMP dans le département de l'Essonne", afin d'être "libre de son expression". "Pour l'instant, je suis toujours à l'UMP", a-t-il cependant précisé.

Changement de ton

François Durovray, désigné lundi candidat "officiel" de l'UMP au cours d'un vote des conseillers départementaux de droite, avec 15 voix contre 12, s'est étonné de cette volte-face. "Je m'apprêtais justement à l'appeler pour voir s'il faisait partie de cette majorité", a déclaré le maire de Montgeron et proche de Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et député de l'Essonne. Sur BFMTV, François Durovray a appelé l'ancien secrétaire d'État de Nicolas Sarkozy à "se soumettre aux résultats du vote". "Je comprends son dépit, mais ce n'est pas à la hauteur", a-t-il ajouté.

"Je n'ai strictement aucune amertume, strictement aucun sentiment de revanche", avait d'ailleurs insisté Georges Tron juste après le vote. Changement de ton quelques heures plus tard: "Les élus de ma formation ont fait le choix de soutenir (...) une personne dont les orientations politiques proches de celles de Nicolas Dupont-Aignan sont incompatibles avec mes propres convictions comme (...) avec les valeurs de l'UMP", estime désormais celui qui considère avoir "pris une part éminente" dans la victoire de la droite dans l'Essonne.

Largement réélu à Draveil, Georges Tron est poursuivi depuis 2011 par une affaire de viols sur deux anciennes salariées de sa mairie. Son principal opposant socialiste, le président sortant du département Jérôme Guedj, a régulièrement utilisé cette affaire contre lui pendant la campagne. Georges Tron doit contester mercredi devant la Cour de cassation son renvoi aux assises dans cette affaire.

A. D. avec AFP