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Brignoles: Ayrault tacle l'UMP, Copé lui répond

Jean-Marc Ayrault estime que le front républicain existe toujours.

Jean-Marc Ayrault estime que le front républicain existe toujours. - -

Jean-Marc Ayrault estime que la "responsabilité" des dirigeants de l'UMP dans la victoire du Front national à l'élection cantonale de Brignoles est "extrêmement importante". Jean-François Copé l'invite à "reprendre ses esprits"

Ne lui parlez pas d’échec du front républicain. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a livré lundi matin son analyse de la victoire du candidat FN à l'élection cantonale partielle de Brignoles. Il y voit un échec de l’UMP, une situation locale particulière mais pas la défaite du front républicain.

"La responsabilité des dirigeants de l'UMP, qui n'ont même pas levé le petit doigt pour défendre leur candidate, est extrêmement importante", a déclaré à la presse le premier ministre, ajoutant: "Il ne faut pas qu'ils s'étonnent ainsi qu'une partie de leurs électeurs les fuient pour aller directement" vers le FN.

Le chef du gouvernement a aussi appelé à ne pas sur-interpréter les résultats de cette cantonale partielle. "François Hollande était arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle avec environ 20%. Donc Brignoles ce n'est pas la France", souligne Jean-Marc Ayrault.

"Un parti sans solution"

Pour le premier ministre, le front républicain a fonctionné, si "l'avance du Front national a été contenue (...) c'est parce qu'un certain nombre d'électeurs républicains" se sont déplacés au second tour pour voter. "Les socialistes ont pris leurs responsabilités et ne cèderont jamais face au Front national et la tromperie qu'il représente à l'égard des Français". Il a accusé la formation d'extrême droite d'être "un parti sans solution".

Copé l'invite à "reprendre ses esprits"

Le président de l'UMP a vite réagi aux propos de Jean-Marc Ayrault, invitant le premier ministre à "reprendre ses esprits" après les accusations contre l'UMP. "Le résultat de Brignoles est d'abord une sanction d'une gestion désastreuse au niveau local et calamiteuse au niveau national", selon Jean-François Copé.

K. L. avec AFP