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Politique

Edouard Philippe se demande si Emmanuel Macron va choisir "la transgression" plutôt que la "tradition"

Edouard Philippe, ce 11 mai.

Edouard Philippe, ce 11 mai. - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Edouard Philippe, pressenti à Matignon, s'interroge sur la volonté du prochain président de la République.

Edouard Philippe, maire LR du Havre, un des pressentis à Matignon, a estimé jeudi soir que si Emmanuel Macron choisissait la "transgression" plutôt que la "tradition" en prenant un Premier ministre extérieur à son mouvement, la situation serait totalement nouvelle et qu'il était impossible d'y "répondre par avance".

Un discours de politique générale

Dans un discours de lancement de la campagne des législatives dans sa ville, Edouard Philippe, se déclarant faussement étonné de la présence de plusieurs médias nationaux à cette réunion électorale, a fait remarquer que la "tradition" voulait qu'un président élu désigne un Premier ministre issu de sa majorité. "Aujourd'hui", a-t-il poursuivi, "on ne sait pas si le président de la République nouvellement élu va s'installer dans cette forme de tradition (...) ou s'il va transgresser", en s'affranchissant des règles habituelles. "S'il choisit la tradition (...) nous regarderons cela avec respect mais avec distance", a-t-il poursuivi. "S'il transgressait, alors la situation politique serait nouvelle, parce que le fait politique serait nouveau, et je ne vois pas comment on peut répondre par avance à quelque chose qui n'a jamais été proposé", a-t-il ajouté, en se démarquant de la ligne majoritaire de LR.

Puis le maire du Havre, très proche d'Alain Juppé - il avait été son porte-parole pendant la primaire de la droite et du centre - s'est lancé dans un discours de politique générale et internationale, sans aucune différence notable avec ce qu'avait défendu Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Après la réunion, très entouré de caméras, M. Philippe a refusé toute déclaration.

R.V. avec AFP