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Ecoutes: Hollande répondra "personnellement" aux magistrats

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Mardi François Hollande a reçu des contrats d'avenir à l’Élysée. Son entourage en a profité pour répondre à quelques questions d'actualité.

Dans le jardin du palais de l'Elysée François Hollande se sent à son aise. C'est déjà là, qu'à peine élu, le nouveau chef de l'Etat avait demandé à Raymond Depardon de lui tirer le portrait. Mardi ce sont des jeunes concernés par les contrats d'avenir qu'il y a rencontré.

Mais son entourage en a profité pour glisser ici et là quelques confidences, non loin du lieu où il y a semaine le président de la République a pris le café avec avec Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères et John Kerry le secrétaire d'Etat américain pour évoquer l'avenir de l'Ukraine.

> Sarkozy et les affaires à l'UMP

D'abord taquin et préférant évoquer le sujet du jour à savoir l'emploi des jeunes, François Hollande a confirmé qu'il répondrait en personne aux magistrats qui lui ont adressé une lettre à propos des écoutes contre Nicolas Sarkozy et surtout son avocat, mais a refusé de se prononcer sur le fond.

"Les avocats ne sont pas le seul problème [sur les écoutes, NDLR], il y a aussi les journalistes", confie l'Elysée en référence à l'affaire dite "des fadettes du Monde". Selon son entourage, "le fonctionnement de la justice n'est pas en cause" dans cette affaire, même des avocats "demandent des dispositions pour les protéger"

Mais "le droit de la défense, ce n'est pas au président de juger", il "doit garantir le bon fonctionnement de la justice". 

> La situation en Ukraine

La France est favorable à la souveraineté de l'Ukraine et attend la consultation de dimanche en Crimée même si elle n'a pas de valeur juridique dans le droit international. "Pour qu'il y ait une consultation sur l'avenir d'un territoire, il faut qu'il y ait accord du gouvernement légitime de ce territoire", précise l'Elysée.

Les services de François Hollande restent attentifs aux réactions et aux positions prises par Vladimir Poutine et Moscou. "Il y a une pression à avoir [de la part des Européens]. On voit bien qu'il y a depuis le début de cette affaire du chaud et du froid. D'un côté on dit 'le groupe de contact, pourquoi pas', d'un autre on laisse le processus se poursuivre en Crimée", explique l'entourage du chef de l'Etat.

Laurent Fabius avait de son côté laissé entendre que des sanctions contre la Russie était envisageable à tout moment quand à l'Elysée on préfère prendre le temps de l'observation.

> Menace terroriste sur sa personne

François Hollande, visé par des menaces de mort dans un texte mis en ligne sur un site islamiste, a estimé que si une telle communication ne constituait pas une première, il s'agissait néanmoins d'être "extrêmement vigilant". Les menaces de ces jihadistes sont formulées en riposte à l'intervention française au Mali et en Centrafrique.

S.A avec Adrien Gindre