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Ecotaxe: les 173 portiques bientôt recyclés?

Le démontage des portiques Ecotaxe pourrait coûter jusqu'à 13 millions d'euros à l'Etat, outre les autres frais générés par la suppression de cette taxe.

Le démontage des portiques Ecotaxe pourrait coûter jusqu'à 13 millions d'euros à l'Etat, outre les autres frais générés par la suppression de cette taxe. - Bertrand Langlois - AFP

Pour éviter le gaspillage après l'abandon de l'écotaxe, les portiques Ecomouv' pourraient être utilisés par la gendarmerie pour mesurer les embouteillages ou prévenir des intempéries, assure la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal.

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a indiqué dimanche que les portiques Ecomouv', inutiles depuis l'abandon de l'écotaxe, pourraient servir à la gendarmerie pour mesurer les embouteillages ou prévenir les intempéries, parmi d'autres pistes.

"Nous avons plusieurs pistes de revente de ces portiques, d'utilisation des technologies qui sont à l'intérieur de ces portiques", a dit la ministre, interrogée sur France 5 lors de l'émission "C politique".

Un coût de démontage faramineux

La ministre veillera à ce qu'il "n'y ait aucun gaspillage et qu'effectivement cette technologie puisse resservir et donc ça va nous faire des entrées financières", a-t-elle ajouté. Elle a exclu que ces portiques deviennent des radars mais a indiqué qu'ils pourraient être utilisés "par la gendarmerie pour mesurer les embouteillages, prévenir des intempéries, etc".

La réutilisation des 173 portiques, installés par Ecomouv', permettrait à l'Etat d'être dispensé du coût du démontage, qui pourrait atteindre au total de 7 à 13 millions d'euros, selon des chiffres du Figaro.fr.

Des salariés inquiets

La suspension de l'écotaxe a également laissé les 210 salariés d'Ecomouv' "dans un climat d'incertitude et de désarroi". A la fin du mois d'octobre, le ministre des Finances, Michel Sapin, avait par ailleurs écarté la possibilité de réaffecter les 130 douaniers prévus pour l'écotaxe au contrôle des travailleurs détachés, une idée qui avait été avancée par le ministre du Travail François Rebsamen.

Le député PS Gilles Savary avait indiqué que le ministère du Travail espérait "récupérer" les 130 douaniers basés en Metz pour l'application de l'écotaxe, désormais reportée sine die. Selon cette éventualité, ils auraient été réaffectés à la lutte contre le travail illégal, dans le cadre des mesures renforçant le contrôle des travailleurs détachés.

A. G. avec AFP