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Economie : heures supplémentaires et pouvoir d’achat

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Première préoccupation des français, le maintien du pouvoir d’acaht s’avère être un exercice difficile pour Nicolas Sarkozy.

Le candidat Sarkozy sur l'Economie : « Je veux être le Président du pouvoir d'achat ». « Je n'augmenterai pas les impôts, mais au contraire ferai tout pour les baisser ». « Les heures supplémentaires seront toutes payées au moins 25 % de plus que les heures normales, et elles seront exonérées de toute charge sociale et de tout impôt ». « Je ferai en sorte que les revenus du travail soient toujours supérieurs aux aides sociales »

Le président Sarkozy sur l'Economie : Chose promise, chose due : votée en fanfare en juillet 2007, la loi « Tepa », également appelée « paquet fiscal », a beaucoup fait parler d'elle. Elle instaure plusieurs mesures phares du programme de Nicolas Sarkozy : défiscalisation des heures supplémentaires (le fameux « travailler plus pour gagner plus »), « bouclier fiscal » abaissé, suppression des droits de succession, etc... Toutes ces mesures ont un coût, 14 à 15 milliards d'euros par an, fustigé par l'opposition. A l'heure actuelle, l'impact réel de ces heures supplémentaires défiscalisées fait débat : Didier Migaud, président PS de la commission des finances de l'Assemblée juge le dispositif « coûteux et inefficace » quand Christine Lagarde, ministre des Finances estime que les heures supplémentaires « marchent et sont avantageuses ».
Ce que n'avait peut-être pas prévu Nicolas Sarkozy, c'est que le pouvoir d'achat est devenu la première préoccupation des français. L'inflation bat des records, mais, à la décharge du Président de la République, le phénomène de hausse des prix des matières premières est mondial, tout comme la crise financière.
Là où Nicolas Sarkozy risque de cristalliser les mécontentements, c'est sur le plan de « rigueur » dénoncé par la gauche, à savoir les mesures préconisées par la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques). En effet, les successions d'annonces comme le rapport Attali ou cette fameuse RGPP, qui touchent directement au portefeuille des français, la carte familles nombreuses par exemple, sont des sujets devenus très sensibles pour le gouvernement.

La rédaction et Charles Magnien