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Dupont-Aignan : « Faut pas aller à la pêche dimanche ! »

Candidat en Ile de France aux élections européennes du 7 juin, il était l'invité de Bourdin & Co jeudi 4 juin.

Candidat en Ile de France aux élections européennes du 7 juin, il était l'invité de Bourdin & Co jeudi 4 juin. - -

A 3 jours du scrutin européen, Nicolas Dupont-Aignan, Président fondateur de Debout la République et candidat en Ile-de-France, revient sur les enjeux de ces élections et appelle au vote.

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Traité de « passéiste » par ces anciens amis de l'UMP, Nicolas Dupont-Aignan, Président fondateur de Debout la République, député de l'Essonne, maire d'Yerres et candidat aux élections européennes en Ile-de-France, se défend : « si le progrès social c'est l'esclavage humain, si c'est vivre toujours plus mal, remettre en cause les conquêtes sociales et abandonner les valeurs de la République, alors revenons sous l'ancien régime ! L'Europe d'aujourd'hui, c'est le retour à l'ancien régime : destruction des services publics, baisse du niveau de vie, privilèges pour certains... Moi, je suis parti de l'UMP parce que je ne supporte pas cette "politique de classes" : d'un côté, une gauche laxiste, de l'autre, une droite devenue une droite de privilèges. Et ils ne se rendent pas compte qu'en continuant comme ça, ils sont en train de détruire ce qui faisait la force de notre pays : notre modèle républicain. »

« Aller au-delà du showbiz de la classe politique »

Fier d'avoir dit « non » en 2005 au référendum sur la Constitution européenne, Nicolas Dupont-Aignan dénonce la politique européenne actuelle : « A Debout la République, on est gaullistes. Et être gaulliste, c'est être au-delà de la droite et de la gauche quand l'intérêt national est en jeu. Notre pays vit une crise sans précédent et on voudrait aller au-delà du showbiz qu'il y a aujourd'hui dans la classe politique. Je suis absolument convaincu que la question européenne est la question centrale. La manière dont on construit l'Europe est en train d'asphyxier les pays et les peuples européens. Si on veut redresser tout ça, il faut changer radicalement le logiciel européen. Ça ne veut pas dire que je suis contre l'Europe. Comme une majorité de Français, j'ai voté « non » [au référendum de 2005]. Et si on avait entendu et respecté ce « non », on n'en serait pas là aujourd'hui, avec ces chômeurs qui s'accumulent et ces frontières totalement ouvertes. Les élections européennes, c'est donc une occasion très forte pour le peuple de dire : on a été bafoué une fois, on ne veut pas l'être une seconde. Donc faut pas aller à la pêche dimanche ! »

« Il faut quand même aller voter dimanche »

Et l'ancien UMP de pointer du doigt les « mensonges » de Nicolas Sarkozy et son parti : « Ce qui est terrible avec le Président de la République, c'est qu'il a un discours avant les élections et une autre pratique après. Et les Français ne doivent pas être abusés par le showbiz. Avant les élections, comme l'UMP, il dit "je suis contre la Turquie", alors que c'est l'UMP qui a supprimé le référendum obligatoire au Congrès de Versailles le 1er janvier 2008, c'est Nicolas Sarkozy qui a ouvert 8 chapitres de négociation à Bruxelles. Je crois rêver quand je vois ça ! Je ne peux pas accepter ce mensonge. Le PS fait la même chose sur l'Europe sociale : ils disent "il faut l'Europe sociale" alors qu'ils ont signé le Traité de Lisbonne qui va encore aggraver les choses. C'est pourquoi les Français sont écœurés. Moi, je leur dis : il faut quand même aller voter. Parce que si vous allez à la pêche, vous leur laissez les mains libres à ces gens-là qui racontent n'importe quoi depuis 20 ans. »

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La rédaction-Bourdin & Co