Dupont-Aignan accuse Montebourg de "tromper" les ouvriers

Fidèle à sa ligne, le leader de Debout la République regrette que la droite comme la gauche n'aient pas le courage d'instituer un "protectionnisme intelligent".

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) a accusé dimanche Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, de "tromper" les ouvriers d'ArcelorMittal en suivant une "politique de pure folie".

"Qui est en train de tromper les ouvriers de Mittal ? Arnaud Montebourg, lui qui avait dit comme moi, pendant les primaires socialistes, que si on ne mettait pas en Europe un protectionnisme intelligent en place on verrait partir toutes nos usines", a-t-il déclaré sur France 3.

PS et UMP, même combat ?

Le député non inscrit de l'Essonne a jugé que les socialistes menaient la même politique que l'UMP et Nicolas Sarkozy en la matière. "Aujourd'hui, il est impuissant parce qu'il suit la politique de Hollande, de Nicolas Sarkozy, de l'Union européenne, qui est une politique de pure folie", a-t-il lancé.

Pour lui, "M. Hollande comme M. Sarkozy, le PS comme l'UMP ne voulant pas remettre en cause ce libre-échange déloyal, on va voir fermer les unes après les autres les usines".

Pour Dupont-Aignan, légiférer n'est pas la solution

Il a récusé l'utilité d'un texte de loi contraignant un industriel à céder une usine rentable dont il souhaiterait se débarrasser, annoncée prochainement par le gouvernement. "Le repreneur va être dans les mêmes conditions de concurrence que Mittal, d'ailleurs reprendre un haut fourneau sans avoir la chaîne générale de l'entreprise me paraît assez hasardeux", a-t-il dit.

L'arrêt définitif des deux hauts fourneaux de Florange (Moselle) devrait être annoncé lundi matin à l'occasion d'un comité central d'entreprise (CCE) convoqué par la direction d'ArcelorMittal.