BFMTV
Politique

Dray : « Une génération s’est levée derrière Ségolène »

-

- - -

Julien Dray, porte parole du Parti socialiste et proche de Ségolène Royal, a commenté la première place de la motion qu'il soutient. Il réaffirme sa candidature à la tête du PS.

Le porte-parole du PS Julien Dray est revenu sur RMC sur la première place de la motion de Ségolène Royal, qu'il soutient : « Je l'ai soutenue et j'ai participé avec elle à cette bataille, qui n'était pas facile au départ. On l'avait beaucoup critiquée, dénigrée, je me rappelle de tout ce qui a été dit par exemple au moment du Zénith, puis après. Je me rappelle de ce que m'ont dit un certain nombre d'amis et de camarades quand j'ai annoncé que j'allais travailler avec elle pour ce Congrès. Je pense qu'il y a eu un rassemblement qui s'est opéré autour d'elle avec une génération qui s'est levée. C'est un moment important, elle a su avec intelligence et tactique dire "Je ne mets pas ma personne en avant, je mets une nouvelle génération". Je crois que c'est ça aussi qui a marqué ».

Il lui a d'autre part été demandé si ce résultat était un échec pour Bertrand Delanoë. Julien Dray répond sans hésiter : « Oui, je pense que personne ne peut le contester. Il est parti favori dans ce Congrès, il avait l'appui du premier secrétaire sortant François Hollande, il avait l'appui des principaux dirigeants du PS. On sentait au départ qu'une sorte de force était constituée autour de lui. Puis les choses ne se sont pas mises en mouvement peut-être comme il l'aurait souhaité. Il a été la cible de beaucoup de critiques, peut-être que Bertrand a beaucoup représenté la modernité à Paris mais qu'il n'a pas réussi, dans le parti, à incarner cela ».

Enfin, Julien Dray a réaffirmé sa volonté de devenir premier secrétaire : « Je suis candidat, je le dis avec modestie, je n'ai jamais cherché à mettre ma personne en avant. C'est à Ségolène de négocier avec l'ensemble des autres motions, de trouver le bon équilibre. Elle l'a dit dans son livre : j'ai été à l'initiative de sa candidature à la présidentielle, je sais les fautes et les erreurs que nous avons commises ensemble, mais je sais aussi toute l'énergie qui s'est levée. Je ne veux pas lui forcer la main, on va discuter ensemble. Peut-être qu'elle décidera que le meilleur dispositif c'est qu'elle soit elle-même à la tête du parti. Il y a une réflexion qui va se prolonger pendant quelques jours. Une chose est certaine : on ne peut pas faire la direction du parti dans les mois qui viennent sans Ségolène Royal ».

La rédaction-Bourdin & Co