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"Douze heures sur la planète Mars": Bompard, Faure et Tondelier "déçus" après la rencontre avec Macron

La réunion politique inédite à Saint-Denis entre Emmanuel Macron et les chefs de partis s'est terminée dans la nuit de mercredi à jeudi. "On a été déçus", a déclaré Marine Tondelier, cheffe d'EELV.

Après douze heures, les chefs de partis politiques sont sortis de la maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis, où ils ont longuement rencontré Emmanuel Macron. "On est venus, on a vu et on a été déçus", a déclaré Marine Tondelier, leader d'EELV, aux côtés du Premier secrétaire du PS Olivier Faure et du coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard.

"C'est un peu en décalage avec ce qu'attendent les Français", a-t-elle dit devant la presse.

"J'ai eu l'impression de vivre 12 heures sur la planète Mars. (...) Aucune annonce" sur les "priorités des Français" n'a été faite par Emmanuel Macron, a affirmé Manuel Bompard (LFI).

"On est loin du grand soir"

"À chaque fois qu'on a fait des propositions, on a eu l'impression qu'on nous répondait soit non, soit 'groupe de travail on verra peut être'",a-t-il dit.

"On est loin du grand soir", mais pour le patron du PS, Olivier Faure, le seul point positif a été un engagement présidentiel sur une "conférence salariale", que la Nupes demandait.

C'est la seule proposition venue de la gauche "qui n'a pas été balayée", a affirmé le patron du PS. Quelques dizaines de minutes plus tard, l'AFP a annoncé que le principe d'une "conférence sociale" a été "validé" par Macron, citant l'entourage du président de la République.

Arrivés à quatre avec le dirigeant communiste Fabien Roussel, les chefs de la Nupes n'étaient plus que trois devant les caméras à la sortie de la réunion. Mais la coalition de gauche "a été unie" lors de cette journée, a assuré Manuel Bompard.

"Nos propositions se sont heurtés au même refus, au même dogmatisme, au même sectarisme, à la même intransigeance, à la même incapacité de remise en cause du président de la République", a conclut l'insoumis.

Ariel Guez