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Doux : le gouvernement veut un "vrai projet" industriel

Le ministre délégué à l'agroalimentaire a réaffirmé vendredi la volonté des pouvoirs publics de peser sur les offres de reprise du groupe Doux, en redressement judiciaire depuis le 1er juin. Le ministre, qui rencontrera les différents repreneurs la semain

Le ministre délégué à l'agroalimentaire a réaffirmé vendredi la volonté des pouvoirs publics de peser sur les offres de reprise du groupe Doux, en redressement judiciaire depuis le 1er juin. Le ministre, qui rencontrera les différents repreneurs la semain - -

RENNES (Reuters) - Le ministre délégué à l'agroalimentaire a réaffirmé vendredi la volonté des pouvoirs publics de peser sur les offres de reprise...

RENNES (Reuters) - Le ministre délégué à l'agroalimentaire a réaffirmé vendredi la volonté des pouvoirs publics de peser sur les offres de reprise du groupe Doux, en redressement judiciaire depuis le 1er juin.

"Il y a un front uni de l'Etat et des collectivités territoriales pour trouver des solutions et se battre pour un vrai projet industriel (...) qui nous permette de sauver un maximum d'emplois", a déclaré Guillaume Garot après avoir rencontré des élus et des représentants des salariés du volailler à Rennes.

Le ministre, qui rencontrera les différents repreneurs la semaine prochaine, a souligné que les offres remises à l'administrateur judiciaire le 6 juillet n'étaient pas satisfaisantes en l'état.

"Les conditions (de reprise du groupe Doux) doivent bouger encore, nous sommes au milieu du gué", a t-il insisté lors d'un point de presse, estimant que l'Etat devait "mobiliser ses leviers en terme d'accompagnement à l'investissement".

Reconnaissant que 100% des emplois ne pourraient être sauvés, Guillaume Garot a également déclaré vouloir convaincre les repreneurs d'apporter une réponse pour chaque site et "qu'aucun salarié ne soit laissé au bord du chemin".

Après avoir rencontré dans un second temps les représentants des éleveurs, Guillaume Garot a aussi regretté qu'un tiers des surfaces dévolues actuellement à l'élevage de volailles pour le groupe Doux soient écartées des offres de reprise, une situation jugée contradictoire avec l'ambition de "reconquérir le marché de la volaille".

"Il faut lier le projet Doux à l'avenir de la filière, même si on doit régler l'urgence", a t-il dit, après avoir évoqué les nécessaires "modernisation" et "transformations" de la filière avicole.

"Sans doute un certain modèle est t-il arrivé à son point limite. Il faudra dessiner un nouvel avenir pour la filière avicole", a déclaré Guillaume Garot, rappelant que la France importait 40% de la volaille consommée sur son territoire.

Le tribunal de commerce de Quimper (Finistère) examinera le 27 juillet prochain les offres de reprises du groupe Doux qui émanent de différents acteurs de la filière agro-alimentaire française, tels LDC, Tilly-Sabco, Glon-Sanders ou encore les coopératives Terrena et Triskalia, certaines de ces entités étant également partenaires de la société Sofiprotéol pour une offre "coordonnée".

Les représentants des salariés ont estimé que plus de 2.000 emplois, dont 500 postes en contrat à durée déterminée (CDD) sur une total de 3.400 emplois étaient menacés par les offres de reprise du groupe et l'abandon de certains sites comme celui de Pleucadeuc, dans le Morbihan, qui représente 400 emplois.

édité par Patrick Vignal