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Deux proches de Hollande entendus dans l'affaire Banon

Deux proches de François Hollande, son directeur de campagne Stéphane Le Foll et la députée socialiste Aurélie Filippetti, ont été entendus vendredi par la police dans l'affaire Tristane Banon-Dominique Strauss-Kahn. La romancière Tristane Banon, 32 ans,

Deux proches de François Hollande, son directeur de campagne Stéphane Le Foll et la députée socialiste Aurélie Filippetti, ont été entendus vendredi par la police dans l'affaire Tristane Banon-Dominique Strauss-Kahn. La romancière Tristane Banon, 32 ans, - -

Deux proches de François Hollande, son directeur de campagne Stéphane Le Foll et la députée socialiste Aurélie Filippetti, ont été entendus vendredi par la police dans l'affaire Tristane Banon-Dominique Strauss-Kahn.

Tout comme la femme de chambre d'un hôtel de New York, la romancière Tristane Banon, 32 ans, accuse l'ancien directeur général du Fonds monétaire international de tentative de viol et une enquête préliminaire a été ouverte à Paris.

Les faits, selon elle, remontent à 2003 et se seraient produits dans un appartement parisien où elle avait rendez-vous pour un entretien dans le cadre de la rédaction d'un livre.

Après François Hollande mercredi, les enquêteurs souhaitaient entendre Aurélie Filippetti sur un échange de mails avec Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon, à l'époque des faits présumés.

"J'ai fait mon devoir de citoyenne et de femme politique, j'ai expliqué ce dont je me souviens", a déclaré la députée socialiste à l'issue de son audition. "Je pense que François Hollande et moi-même avions eu une attitude juste en conseillant de porter plainte", a-t-elle ajouté.

Dans les courriels dont disposent les enquêteurs et dont le Figaro révèle vendredi l'existence, Anne Mansouret avait écrit à Aurélie Filippetti: "Je souhaitais vous dire que ma fille cadette, âgée de 24 ans, s'apprêtait à déposer une plainte pénale contre un quinqua malheureusement étiqueté PS" dont les initiales sont "tristement célèbres".

Dans sa réponse, Aurélie Filippetti répond: "le peu que j'ai vu me montre à quel point le personnage est dangereux pour les femmes. Je pense qu'il est important pour elle de porter plainte, car cela transférera sa culpabilité sur lui et non plus sur elle".

Stéphane Le Foll avait déclaré de son côté à des journalistes que François Hollande, alors premier secrétaire du Parti socialiste, avait appelé Tristane Banon pour l'écouter et la rassurer.

LE DOSSIER INTÉRRESSE NEW YORK

Candidat à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle de 2012, François Hollande avait souhaité être entendu le plus vite possible pour que l'enquête préliminaire ouverte à l'encontre de l'ancien directeur général du FMI dans cette affaire ne parasite pas sa campagne.

Le Figaro ayant évoqué sa possible audition en septembre, il a mis en garde contre toute tentative de "manipulation politique" d'une affaire privée.

"C'est une affaire qui concerne deux personnes, en aucune façon le Parti socialiste et en aucune façon son premier secrétaire de l'époque", a-t-il ajouté.

D'abord considéré comme périphérique, le dossier Tristane Banon occupe depuis quelques jours un rôle central dans un feuilleton entamé en mai dernier par l'accusation de tentative de viol formulée à l'encontre de l'ancien directeur général du FMI par une femme de chambre d'un hôtel de New York.

L'avocat de Tristane Banon, David Koubbi, qui a rencontré mardi à New York celui de la femme de chambre, a déclaré que le bureau du procureur Cyrus Vance lui avait demandé les éléments de son dossier, ce qui lui permettrait d'étayer son accusation contre "DSK".

L'avocat, qui dit refuser d'être "instrumentalisé" par le procureur de Manhattan, a répondu qu'il obtempérerait uniquement si le parquet de New York formulait une demande officielle acceptée par les autorités françaises.

Gérard Bon, édité par Patrick Vignal

REUTERS