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Politique

Des syndicalistes de l'usine PSA d'Aulnay reçus par Sarkozy

Salariés de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, qui redoutent sa fermeture, devant le QG de campagne de Nicolas Sarkozy, à Paris. Une délégation de trois syndicalistes CGT, CFDT et SIA (majoritaire) a été reçue jeudi matin par le chef de l'Etat. /Photo prise

Salariés de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, qui redoutent sa fermeture, devant le QG de campagne de Nicolas Sarkozy, à Paris. Une délégation de trois syndicalistes CGT, CFDT et SIA (majoritaire) a été reçue jeudi matin par le chef de l'Etat. /Photo prise - -

PARIS (Reuters) - Une délégation de trois syndicalistes CGT, SIA et CFDT de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a été reçue jeudi...

Une délégation de trois syndicalistes CGT, SIA et CFDT de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a été reçue jeudi matin par Nicolas Sarkozy à son QG de campagne à Paris. "On est venus ici lui demander ce qu'il est prêt à faire pour que cette usine continue à produire des véhicules après 2014 et au moins jusqu'à 2016", a déclaré Jean-Pierre Mercier (CGT) peu avant d'être reçu. "On sait tous que la direction de Peugeot attend les élections présidentielle et législatives pour annoncer officiellement la fermeture de cette usine, nous on ne veut pas crever, on veut continuer à travailler", a-t-il ajouté.
Les syndicats, qui redoutent une fermeture prochaine du site, réclament l'organisation d'une réunion tripartite (gouvernement, direction et syndicats) la semaine prochaine avant le premier tour de l'élection présidentielle. Ils demandent également un engagement écrit de la direction garanti par l'Etat de maintenir l'activité sur le site et l'emploi.

"Nicolas Sarkozy s'était engagé en fin d'année à prendre en main le dossier de l'emploi chez PSA, à ce jour il n'a rien fait donc on est venu lui demander de tenir sa promesse", a indiqué de son côté Tania Sussest (SIA). "Il est président aujourd'hui, candidat demain, comment on peut faire confiance à un candidat qui ne tient pas les promesses qu'il a faites en novembre?" Entre 400 et 500 ouvriers de l'usine devaient se rassembler dans la matinée devant le QG de Nicolas Sarkozy où les forces de l'ordre ont été déployées.
L'usine d'Aulnay-sous-Bois emploie 3.500 personnes et semble le plus menacé des sites européens de PSA alors que le groupe s'est donné deux ans pour régler la question de ses surcapacités chroniques en Europe.

Sarkozy ne rencontrera pas le patron de PSA

Nicolas Sarkozy n'a pas prévu de rencontrer le patron de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, pour évoquer le sort de l'usine d'Aulnay, a fait savoir jeudi l'Elysée, interrogé après que des syndicalistes eurent évoqué une rencontre entre les deux hommes samedi. "Un contact sera pris entre lui (M. Varin, ndlr) et le cabinet" de M. Sarkozy mais une rencontre directe n'est pas prévue entre les deux hommes, a précisé l'Elysée. PSA, de son côté, n'a fait aucun commentaire.