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Des soutiens pour l'officier radié de la gendarmerie

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PARIS - Le Parti socialiste juge inquiétante et disproportionnée la radiation de l'officier de gendarmerie qui avait critiqué le rapprochement entre...

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste juge inquiétante et disproportionnée la radiation de l'officier de gendarmerie qui avait critiqué le rapprochement entre la police et la gendarmerie voulu par Nicolas Sarkozy.

Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national chargé de la sécurité, estime que le chef d'escadron Jean-Hugues Matelly se voit frappé par "la sanction la plus lourde et sans doute la plus dégradante pour un militaire" - le renvoi de l'armée.

"Cette mesure apparaît aussi disproportionnée qu'inquiétante. Disproportionnée, puisque c'est la première fois qu'un gendarme est radié selon une procédure réservée normalement aux gendarmes délinquants ou corrompus", écrit-il dans un communiqué.

"Inquiétante car la radiation vient aujourd'hui sanctionner un délit d'opinion", ajoute-t-il.

Jean-Hugues Matelly, 44 ans, a été sanctionné pour "manquement à l'obligation de réserve" après avoir publié un article critiquant le rapprochement police-gendarmerie en sa qualité de chercheur au CNRS.

Il a annoncé vendredi avoir déposé un référé devant le Conseil d'Etat, précisant qu'il ne souhaitait pas s'exprimer sur le fond tant qu'il n'aurait pas épuisé tous les recours suspensifs.

L'officier a reçu le soutien du journal "L'Essor de la gendarmerie", qui compte 35.000 lecteurs.

Sur son site internet, le mensuel dénonce "une sanction d'un délit d'opinion qui rappelle aux militaires en règle générale et aux gendarmes en particulier que, sous la Ve République comme au temps de Fouché sous l'Empire, ils n'ont que le droit de se taire".

Gérard Bon, édité par Sophie Louet