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Des eurobonds pourraient menacer la note française, selon Fillon

La création d'obligations européennes renchérirait le coût de la dette publique de la France et pourrait compromettre sa notation, estime le Premier ministre François Fillon dans une tribune publiée par Le Figaro. /Photo prise le 13 juillet 2011/REUTERS/C

La création d'obligations européennes renchérirait le coût de la dette publique de la France et pourrait compromettre sa notation, estime le Premier ministre François Fillon dans une tribune publiée par Le Figaro. /Photo prise le 13 juillet 2011/REUTERS/C - -

PARIS (Reuters) - La création d'obligations européennes renchérirait le coût de la dette publique de la France et pourrait compromettre sa notation,...

PARIS (Reuters) - La création d'obligations européennes renchérirait le coût de la dette publique de la France et pourrait compromettre sa notation, estime le Premier ministre François Fillon dans une tribune publiée par Le Figaro.

La création de telles "euro-obligations", que certains observateurs et responsables considèrent comme l'un des remèdes possibles à la crise de la dette, a été écartée mardi par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel lors de leur rencontre à Paris.

"Certains préconisent la création d'obligations européennes, les 'eurobonds', qu'ils présentent comme une panacée. Mais ils oublient de dire que cela renchérirait le coût de la dette française et pourrait même remettre en cause sa notation", écrit le chef du gouvernement dans la tribune publiée vendredi par le site internet du Figaro.

"On voit bien qu'en pratique les eurobonds ne peuvent se concevoir sans un renforcement considérable de la discipline budgétaire et de la gouvernance économique au sein de la zone euro. C'est dire qu'ils passeraient par une intégration sur laquelle il n'existe aujourd'hui aucun consensus politique", ajoute-t-il.

Plaidant une nouvelle fois en faveur de la "règle d'or" inscrivant dans la Constitution l'objectif d'équilibre des finances publiques, un des moyens de cette gouvernance accrue, François Fillon appelle "à l'unité et au sens des responsabilités de toutes les formations politiques".

"Un message d'unité nationale est encore la meilleure des réponses aux doutes des marchés et aux craintes des investisseurs", poursuit-il en rappelant que Paris et Berlin ont proposé à tous leurs partenaires de la zone euro d'adopter une telle mesure pour donner des gages de sérieux aux marchés.

François Fillon entamera le 5 septembre des consultations avec les formations politiques pour vérifier si un consensus est possible sur l'adoption de la règle d'or budgétaire, qui a déjà été approuvée par l'Assemblée et le Sénat.

L'exécutif verra à l'issue de ces consultations si un consensus est possible pour un vote au Congrès réunissant les deux chambres, où il faudra l'appoint d'une partie au moins des voix des socialistes, qui refusent de s'associer à la manoeuvre.

Si ce n'est pas le cas, a dit Nicolas Sarkozy mardi dernier, les Français trancheront par leur vote lors de l'élection présidentielle de 2012.

Marc Angrand, édité par Yves Clarisse