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Depardieu : la Russie « n’est pas un pays où le 1er ministre traite un citoyen de minable »

« Je vais apprendre le russe. J'en ai même parlé à mon Président, François Hollande. […] Je lui ai dit que la Russie était une grande démocratie… », écrit Gérard Depardieu dans une lettre adressée aux médias russes.

« Je vais apprendre le russe. J'en ai même parlé à mon Président, François Hollande. […] Je lui ai dit que la Russie était une grande démocratie… », écrit Gérard Depardieu dans une lettre adressée aux médias russes. - -

Gérard Depardieu s'est déclaré heureux d'avoir obtenu la nationalité russe, dans une lettre adressée jeudi aux médias de ce pays. L'acteur dresse des lauriers à la Russie et à son président Vladimir Poutine, et égratigne au passage notre 1er ministre, Jean-Marc Ayrault.

Gérard Depardieu se lâche. Dans une longue lettre adressée aux médias russes, et publié jeudi par la chaîne Perviy Kanal, l’acteur exprime sa joie d’avoir obtenue la nationalité russe, après en avoir fait la demande. Cette lettre est une déclaration d’amour pour la Russie, « ses hommes, son histoire, ses écrivains, sa culture… ». « Il fait bon vivre en Russie », écrit l’acteur, qui assure qu’il va « apprendre le russe ». « J'en ai même parlé à mon Président, François Hollande. Je lui ai dit tout cela », déclare-t-il.

«La Russie est une grande démocratie»

Mais c’est aussi pour Gérard Depardieu l’occasion de quelques piques contre la France. Ainsi, selon lui, la Russie « n’est pas un pays où le premier ministre traite un citoyen de minable », en référence aux propos de Jean-Marc Ayrault, qui avait qualifié l’exil de l’acteur en Belgique de « minable ». « La Russie est une grande démocratie », rajoute Gérard Depardieu.

La lettre de Gérard Depardieu aux médias russes|||

« Oui j'ai fait cette demande de passeport et j'ai le plaisir qu'elle ait été acceptée. J'adore votre pays la Russie, ses hommes, son histoire, ses écrivains. J'aime y faire des films où j'aime tourner avec vos acteurs comme Vladimir Mashkov. J'adore votre culture, votre intelligence. Mon père était un communiste de l'époque, il écoutait Radio Moscou ! C'est aussi cela ma culture.
En Russie il y fait bon vivre. Pas forcément à Moscou qui est une mégapole trop grande pour moi. Je préfère la campagne, et je connais des endroits merveilleux en Russie. Par exemple, il y a un endroit que j'aime, où se trouve le Gosfilmofond dirigé par mon ami Nikolai Borodachev. Au bord des forêts de bouleaux, je m'y sens bien.
Et je vais apprendre le russe. J'en ai même parlé à mon Président, François Hollande. Je lui ai dit tout cela. Il sait que j'aime beaucoup votre Président Vladimir Poutine et que c'est réciproque. Et je lui ai dit que la Russie était une grande démocratie, et que ce n'était pas un pays où un premier ministre traitait un citoyen de minable.
J'aime bien la presse, mais c'est aussi très ennuyeux, car il y a trop souvent une pensée unique. Par respect pour votre président, et pour votre grand pays, je n'ai donc rien à ajouter.
Si je veux ajouter encore sur la Russie, une prose qui me vient à l'esprit : Que dans un pays aussi grand on n'est jamais seul, Car chaque arbre, chaque paysage portent en nous un espoir. Il n'y a pas de mesquinerie en Russie, il n'y a que des grands sentiments. Et derrière ces sentiments beaucoup de pudeur. Dans votre immensité, je ne me sens jamais seul, Slova Rossii !! »

Philippe Gril avec BFMTV