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Delanoë veut interdire les vieux véhicules à Paris dès 2014

Bertrand Delanoë a dévoilé mardi un nouveau plan de lutte contre la pollution automobile à Paris, avec notamment la mise en place d'une zone d'exclusion des véhicules les plus anciens et les plus polluants de l'agglomération dès septembre 2014. Le maire p

Bertrand Delanoë a dévoilé mardi un nouveau plan de lutte contre la pollution automobile à Paris, avec notamment la mise en place d'une zone d'exclusion des véhicules les plus anciens et les plus polluants de l'agglomération dès septembre 2014. Le maire p - -

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a dévoilé mardi un nouveau plan de lutte contre la pollution automobile dans la capitale. Parmi les mesures : l'interdiction de circulation pour les véhicules de plus de 17 ans, l'extension des zones limitées à 30 Km/h et des péages pour les poids-lourds.

Bertrand Delanoë a dévoilé mardi un nouveau plan de lutte contre la pollution automobile à Paris, avec notamment la mise en place d'une zone d'exclusion des véhicules les plus anciens et les plus polluants de l'agglomération dès septembre 2014. Ce plan, que le maire présentera le 12 novembre au Conseil de Paris, prévoit également l'extension des zones où la vitesse est limitée à 30 km/h, et l'instauration d'un péage au kilomètre pour les poids lourds sur les autoroutes de la métropole.
« Je propose une nouvelle étape de notre lutte contre la pollution », a déclaré Bertrand Delanoë. « Je souhaite que progressivement nous interdisions les véhicules qui sont les plus nocifs pour la santé », a-t-il ajouté.
Soixante pour cent des voitures en France roulent au diesel, un carburant considéré comme l'une des principales sources de pollution aux particules, et récemment classé par l'OMS comme produit cancérigène. Le parc des bus de la RATP roule par exemple à 60% au diesel.

« Nous sommes en danger »

La Commission européenne a saisi en 2011 la Cour de justice de l'UE pour non-respect des normes en matière de pollution de l'air dans une douzaine d'agglomérations françaises. « Il se trouve que, sur un type de pollution, les particules fines, qui sont terribles pour la santé (...) nous sommes en danger et que les normes européennes ne sont pas respectées en France », a souligné mardi Bertrand Delanoë.
L'objectif de son plan est de « rééquilibrer » l'espace public au bénéfice des modes de déplacement alternatifs, tout en favorisant la circulation des véhicules les moins polluants, à des vitesses « mieux régulées ». Chaque jour, 28 millions de déplacements ont lieu à Paris. Depuis 2001, Bertrand Delanoë a fait de la diminution de la circulation automobile l'une de ses priorités.

Vers des zones d’action prioritaires pour l’air

Il a ainsi mené une politique de réduction des espaces consacrés à la voiture avec, entre autres, le réaménagement de 75 hectares de chaussée au profit des piétons et des vélos et la réduction d'un tiers du nombre de places de stationnement. La circulation automobile a diminué de 25% en 10 ans, et représente aujourd'hui 7% des déplacements dans la capitale, d'après l'enquête globale Transports de 2010. En parallèle, le nombre de déplacements à vélo a plus que doublé.
Pour aller plus loin, Bertrand Delanoë souhaite aujourd'hui la mise en place d'une zone d'accès restreint aux véhicules les plus polluants. Le précédent gouvernement avait annoncé début 2011 l'expérimentation, dans sept villes, et sur trois ans, de zones de ce type, appelées Zones d'action prioritaires pour l'air (ZAPA). La ministre de l'Écologie Delphine Batho, qui jugeait le dispositif « trop rigide et socialement injuste », a annoncé mi-juillet son intention d'en revoir les modalités.
En attendant, Bertrand Delanoë propose que cette zone concerne le territoire situé à l'intérieur de l'A86. Le dispositif pourrait être appliqué à partir de septembre 2014 aux véhicules de plus de 17 ans, aux poids lourds de plus de 18 ans, et aux deux-roues de plus de 10 ans, suggère le maire de Paris, qui prévoit de l'assortir de mesures d'accompagnement social pour les conducteurs les plus modestes. Mais une telle politique ne peut être efficace que si la question du diesel est spécifiquement adressée, note sa communication. Il demande au gouvernement de réfléchir à la « réduction progressive des avantages fiscaux » accordés aux véhicules diesel.

La rédaction avec Reuters