BFMTV
Politique

Dati : « Les prisons ne sont pas bloquées »

-

- - -

Au 3ème jour de blocage des prisons, Rachida Dati, ministre de la Justice affirme que « le dialogue est ouvert » avec les syndicats des surveillants. Interview.

Pour la troisième journée consécutive, les surveillants de prisons, qui demandent davantage de personnels et de moyens, bloquent les accès des centres de détention de toute la France. Déçus par les propositions du ministère de la Justice, les syndicats ont décidé de poursuivre leur action. Un blocage que la garde des Sceaux, Rachida Dati préfère minimiser : « La mobilisation concerne 7% de l'effectif de l'administration pénitentiaire. Le dialogue est ouvert ; les prisons ne sont pas bloquées puisque les transferts ont eu lieu ; les parloirs n'ont pas été interrompus... Je rends d'ailleurs hommage à leur responsabilité. Les difficultés, leurs préoccupations sont légitimes et je les entends. C'est pour ça que j'accède à leurs mesures. Avec leurs organisations syndicales, ils ont demandé un certain nombre de revendications légitimes auxquelles j'ai dit oui : la création d'un bureau d'action sociale, revoir les modalités de contrôle des arrêts maladie, revoir la prime de sujétion retirée en cas d'arrêt maladie, renforcer les effectifs de nuit notamment dans les établissements les plus petits. Les effectifs vont augmenter : en 2008 on a créé 1100 emplois nouveaux et 1264 en 2009. »

« Plus de places de prisons et des peines aménagées »

Rappelant que « lutter contre la surpopulation, c'est construire des prisons et aménager les peines », la garde des Sceaux dresse un bilan positif de l'action du gouvernement depuis la prise de pouvoir de Nicolas Sarkozy et promet de tenir ses objectifs : « En moins de 2 ans, d'ici fin 2009, nous aurons construit près de 9000 places de prison supplémentaires et on remplit nos objectifs : nous aurons 13 000 places de plus d'ici 2012. Il faut aussi développer les alternatives à l'incarcération - c'est aussi tout l'objet de la loi pénitentiaire : les bracelets électroniques, l'assignation à résidence, la libération conditionnelle, la semi-liberté... Donc c'est vraiment une politique ambitieuse et volontariste, d'aménager les peines, d'avoir d'autres modalités d'exécution de la privation de liberté, que ce ne soit pas uniquement la prison. »

Pour écouter les réponses de Rachida Dati aux auditeurs de RMC, cliquez ici et téléchargez le podcast de Bourdin & Co du mercredi 6 mai à 9h.

La rédaction-Bourdin & Co