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Dans les Pyrénées-atlantiques, le PS a dû suspendre une université d'été en raison de l'intrusion d'opposants à la loi travail

Jean-Christophe Cambadélis le 15 décembre 2015 à Paris.

Jean-Christophe Cambadélis le 15 décembre 2015 à Paris. - François Guillot - AFP

Des opposants à la loi travail ont donné de la voix pour empêcher la tenue d'une université d'été du PS dans les Pyrénées-Atlantiques.

Et si Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), avait été bien inspiré d'annuler la traditionnelle université d'été de son parti en raison de l'impopularité de celui-ci? Le dirigeant socialiste, craignant que l'opposition à la loi travail, ne vienne troubler le rassemblement, a annoncé la semaine passée le remplacement de cette mobilisation nationale par des universités décentralisées en régions.

Mais les événements survenus à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques) ce 9 juillet montrent que même décentralisées ces universités suscitent la colère de manifestants déterminés. 

Des vitres brisées, un événement suspendu

"Une trentaine d'opposants ont investi la salle, ils ont cassé une vitre et ont bloqué toute possibilité d'échanges," a indiqué Stéphane Coillard, secrétaire départemental de la fédération PS-64.

Une cinquantaine de militants PS s'étaient réunis un peu plus tôt à l'occasion d'une "université d'été" dans un local municipal de Cambo-les-Bains pour échanger lors de différentes tables-rondes sur les thèmes de la précarité et de l'Europe.

Dès 08h30, une trentaine de membres du collectif "Jusqu'au Retrait" et des militants, entre autres, du syndicat basque LAB ont fait irruption dans la salle municipale en scandant des slogans pour le retrait de la loi Travail et empêchant toute tenue des débats. Une heure et demi plus tard, le PS décidait de suspendre l'événement. 

R.V avec AFP