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Crise des gilets jaunes: Christophe Castaner admet que le gouvernement "s'est planté"

Le ministre de l'Intérieur reconnaît que la colère des gilets jaunes est en partie due à une mauvaise communication de la part du gouvernement sur sa politique écologique.

"On s’est planté" sur certaines séquences de communication. Après quatorze jours de fronde, la grogne des gilets jaunes perdure et Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, admet ce samedi soir sur le plateau de BFMTV que le gouvernement a commis des impairs.

"On a objectivement mal géré la communication, la pédagogie, notamment sur l’enjeu de se sortir du tout pétrole, sur cette exigence de souveraineté nationale de baisse de dépense et d’augmentation du pouvoir d’achat. Ce sont les mesures que nous avons mises en place mais nous n’avons pas été compris ainsi." 
"Donc oui, sur cette communication, on s’est planté", a-t-il reconnu.

Engager la conversation

Le premier flic de France a donc formulé clairement un début de mea culpa concernant les possibles erreurs de communication sur la politique écologique à mettre en œuvre. Florence Parly, ministre de la Défense, a ensuite abondé dans le même sens et assuré à BFMTV avoir conscience de "l’incompréhension et de la colère" des gilets jaunes.

Elle a précisé toutefois que "le premier à avoir reconnu qu’il fallait faire autrement, c’est le président de la république, mardi". Alors qu'il participait à l'installation du Haut conseil pour le climat, le chef de l'Etat a annoncé vouloir instaurer "une grande concertation" pour organiser la transition écologique.

"Je souhaite que nous puissions engager cette discussion. Je sais que les Français aspirent à la transition écologique, a développé Florence Parly, mais elle ne doit pas se traduire par des inégalités et de l’injustice sociale. Le président nous a invités à en débattre durant les trois prochains mois." Une solution mal accueillie par les gilets jaunes qui attendaient des mesures concrètes.

Ambre Lepoivre