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Centres départementaux, processus simplifié... Les pistes de Macron pour accélérer la vaccination

Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Tours le 5 janvier 2021

Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Tours le 5 janvier 2021 - LOIC VENANCE © 2019 AFP

Le chef de l'État a dévoilé aux élus, ce mardi à Tours, ses pistes afin d'accélérer la campagne de vaccination française contre le Covid-19.

Emmanuel Macron a dévoilé ce mardi soir aux élus locaux de Touraine, qu'il a rencontré durant deux heures à Tours, les grandes lignes de l'accélération de la stratégie vaccinale, critiquée pour sa lenteur, ont rapporté des élus après la réunion

"Le président de la République nous a indiqué qu'il y aurait deux phases: l'une jusqu'à fin mars pour vacciner les plus fragiles et les soignants, avec une simplification du recueil du consentement dans les Ehpad", a expliqué à l'AFP le président du conseil départemental d'Indre-et-Loire Jean-Gérard Paumier.

"Ensuite, une stratégie beaucoup plus large, qu'il a appelé de type grippal, comme on le fait aujourd'hui pour la grippe, avec des vaccins plus simples à conserver".

5 à 6 centres par département

Pour la première phase, l'exécutif compte installer courant janvier 5 ou 6 centres par département, un peu sur le modèle des centres de dépistage Covid mis en place ces derniers mois, a indiqué Emmanuel Macron, selon des participants à cette réunion qui comprenait 16 élus.

Olivier Véran avait annoncé le matin même la mise en place de 100 centres de vaccination destinés à la ville cette semaine, 300 la semaine prochaine et 500 à 600 d'ici fin janvier. Ce qui correspond aux 5 ou 6 centres par département évoqués par Emmanuel Macron.

Plutôt que de les installer dans des salles de sport, le président de la République a défendu sa volonté de créer de petites unites, ont indiqué des participants à BFMTV. Il a donné pour objectif d'avoir organisé le maillage territoriale avant le 20 janvier.

Jean-Gérard Paumier, qui avait envoyé au chef de l'État un courrier pour réclamer cette déconcentration, s'est félicité d'une "départementalisation" de la vaccination. "Cette reconnaissance des acteurs de terrain me paraît de bon augure", a-t-il dit.

"Simplifier" le processus

Le chef de l'État a également estimé qu'il fallait "simplifier" le recueil du consentement des résidents des Ehpad, car les modalités adoptées initialement, conformes aux exigences éthiques, étaient "un frein à l'efficacité". Emmanuel Macron n'a pas écarte l'idée de lancer une campagne de communication, comme le suggérait certains élus.

"Plus on peut vacciner vite les personnes qui souhaitent le faire, mieux c'est", a estimé le chef de l'État, selon le président du département.

"Le vaccin n'arrêtera pas la crise", prévient Macron

Le président a enfin averti que "le vaccin n'arrêtera pas la crise", dont les effets économiques et sociaux pourraient se faire sentir encore de nombreux mois.

Face aux nombreuses critiques sur le lent démarrage de la campagne de vaccin en France par rapport à l'Allemagne ou au Royaume-Uni, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé mardi matin que la vaccination serait accéléré et simplifiée.

Il a notamment annoncé que la vaccination serait autorisée en janvier aux plus de 75 ans qui ne sont pas Ehpad, soit 5 millions de personnes, ainsi qu'aux pompiers et aides à domicile de plus de 50 ans.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV