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Covid-19: pourquoi le gouvernement n'a pas décidé d'un nouveau confinement

Le ministre de la Saté Olivier Véran lors d'une conférence de presse le 26 janvier à Paris

Le ministre de la Saté Olivier Véran lors d'une conférence de presse le 26 janvier à Paris - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Dans un entretien accordé au JDD, le ministre de la Santé confie que "nous pourrons peut-être éviter" une troisième vague de l'épidémie de Covid-19.

Une nouvelle vague de l'épidémie de Covid-19 est à craindre, notamment en raison des effets possibles du variant anglais, mais "peut-être pourrons-nous l'éviter", espère le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans une interview au Journal du Dimanche, notant "une légère décélération" des contaminations.

Lorsque la décision de ne pas reconfiner "a été prise vendredi en conseil de défense, l'incidence, c'est-à-dire le nombre de nouveaux cas quotidiens, avait peu augmenté depuis quatre jours. C'est encore le cas aujourd'hui", souligne le ministre.

Par ailleurs, "les traces de virus dans les eaux usées, signal indirect, baissent en Île-de-France. Plusieurs semaines après sa généralisation, ça peut signifier que l'effet maximal du couvre-feu se fait sentir", poursuit-il.

La circulation des variants s'intensifie "de manière moins intense" qu'à l'étranger

Enfin, les résultats de la deuxième enquête flash sur les variants, anglais notamment, que le ministre a reçus vendredi, "montrent que sa circulation s'intensifie - de 50 % chaque semaine - mais de manière moins intense qu'à l'étranger où des hausses de 70 à 100 % ont été relevées".

Cela signifie que "le danger auquel nous faisons face est possible, voire probable. Mais il n'est pas certain", explique Olivier Véran, justifiant la décision de l'exécutif de ne pas imposer à ce stade de troisième confinement. "La légère décélération des contaminations peut nous permettre d'observer, durant quelques jours, ce qu'il va se passer".

"Tout laisse à penser qu'une nouvelle vague pourrait se profiler à cause du variant ; mais peut-être pourra-t-on l'éviter grâce aux mesures que nous avons décidées tôt, et que les Français respectent", poursuit Olivier Véran, pour qui "l'idée, c'est de gagner du temps, de limiter la casse".

Mais, ajoute-t-il, "si l'incidence repartait à la hausse, nous n'hésiterions pas. Nous n'avons jamais dit que nous ne reconfinerions pas dans les quinze jours à venir si c'était nécessaire".

Mélanie Rostagnat avec AFP Journaliste BFMTV