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Courbis : « Si fixer des règles, ça devient un exploit...»

Laurent Blanc, nouveau sélectionneur, a mis en place certaines règles de savoir vivre au sein des Bleus

Laurent Blanc, nouveau sélectionneur, a mis en place certaines règles de savoir vivre au sein des Bleus - -

Notre consultant Rolland Courbis revient avec Guillaume Cahour sur la nouvelle ambiance au sein de l'équipe de France de Football, à quelques heures du premier match dirigé par Laurent Blanc, face à la Norvège.

On parle d’un vent de fraicheur après le Mondial calamiteux… d’un vent de nouveauté qui souffle sur les Bleus. Laurent Blanc semble imposer sa patte avec douceur et fermeté… Rolland, c’est comme ça que vous voyez les choses aussi ?
« Il a sur su sauter sur l’occasion d’un match amical (ndlr : ce mercredi face à la Norvège) après cette mutinerie du bus de la honte, pour faire une revue d’effectif et marquer son arrivée et le départ de son ère. Pour donc aussi, laisser de côté, provisoirement, les 23 joueurs qui étaient en Afrique du Sud. C’est une bonne chose. Le match, bien sûr est pris au sérieux par tout le monde, mais c’est un match amical. Le véritable match à enjeu ce sera contre la Biélorussie, dans trois semaines, avec quelques uns des 23 qui seront récupérés. Je trouve que pour un départ, c’est très adroit de sa part. »

Sur l’ambiance du groupe, il impose des règles collectives… Arriver à l’heure à Clairefontaine, puis à l’entrainement, pas de téléphones à table… C’est important pour l’état d’esprit général ?
« Ne tombons dans le ridicule ! Si des règles de base, logiques et indispensables, ça devient des exploits… C’était plutôt anormal que ça ne se passe pas ! Laurent Blanc fait simplement des choses logiques. Mais on n’avait pas seulement laissé dériver les caprices des joueurs… On va s’extasier quand Laurent Blanc fait une déclaration "extraordinaire" : il va faire jouer les meilleurs et en plus à leur poste ! Pourquoi ? Habituellement, on fait jouer les plus mauvais au poste qui n’est pas le leur ? Il fait juste les choses logiques sur un plan footballistique et professionnel. C’est avant que ça ne l’était pas ! Je pense que tous les joueurs qui étaient dans le groupe des 23, étaient dans leur club des satisfactions. Il y a eu une anomalie, une parenthèse qu’il va falloir fermer une bonne fois pour toutes. Dire à un joueur de pas avoir son portable à table, c’est comme me dire que le matin il faut dire bonjour ! »

On voit la génération 98 présente à Clairefontaine. Il y a Fabien Barthez et on parle de Zinedine Zidane en septembre… C’est quoi l’idée : redonner l’amour du maillot ?
« Laurent Blanc a beaucoup de souvenirs, mais ça reste quand même 98 ! C’est un message pour les joueurs et pour le public. Un garçon comme Barthez, qui représente quand même un poste particulièrement délicat (ndlr :gardien de but), de voir Zizou de temps en temps venir leur dire bonjour, grignoter un morceau avec eux et leur parler de choses simples, ça fait quand même du bien… ça peut aider pour l’amour du maillot… Mais je crois que les 23 joueurs du match de la Norvège, ils sont fiers d’être en bleu, blanc, rouge. »

Pour retrouver l'intégralité du podcast de Rolland Courbis dans Bourdin and Co, cliquez ici

La rédaction de RMC