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Corse: les dirigeants nationalistes  condamnent l'attaque d'une salle de prière musulmane à Ajaccio

Au lendemain de l'attaque d'une salle de prière dans une cité populaire d'Ajaccio, Gilles Siméoni et Jean-Guy Talamoni condamnent "un acte raciste" qui "ne ressemble en rien à la Corse".

La journée de Noël a été agitée en Corse. Vendredi, après l'agression de trois pompiers et policiers dans des échauffourées, c'est une salle de prière musulmane qui a été saccagée dans une cité populaire d'Ajaccio par plusieurs centaines de personnes. Des corans ont été brûlés, et des slogans xénophobes criés par les manifestants. La nuit de vendredi à samedi a finalement été calme.

Les dirigeants nationalises de la collectivité corse récemment élus, Guy Siméoni et Jean-Guy Talamoni, ont affiché vendredi leur soutien aux pompiers et policier blessés. Ils ont également condamné "un acte raciste" envers le lieu de culte musulman.

"L'attaque des pompiers est un événement qui a profondément choqué les Corses", explique Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée corse, sur BFMTV. "C'était la première fois qu'on voyait quelque chose de la sorte dans notre île. Il y a eu un rassemblement tout à fait sain et massif devant la préfecture d'Ajaccio", pour soutenir les blessés.

"Nous avons dénoncé fermement l'attaque des pompiers, mais aussi la profanation de ce lieu de culte", rappelle-t-il. "Ce n'est pas tolérable et ne correspond en rien à ce que nous sommes".

Talamoni rejette la piste indépendantiste

Pour Jean-Guy Talamoni, la piste selon laquelle des indépendantistes pourraient être derrière cette agression est "farfelue".

"Nous répétons que ce genre de comportement est totalement étranger à ce que nous portons en tant que nationalistes corses. Nous entretenons depuis des années des relations régulières et fraternelles avec la communauté musulmane, qui nous a d'ailleurs appelés pour nous féliciter après notre élection".

Jeudi soir sur BFMTV, son collègue nationaliste Gilles Siméoni, président du conseil exécutif de Corse, a lui aussi condamné "des actes racistes complètement contraires à la Corse que nous voulons". 

Le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ont eux aussi qualifié l'attaque d'"intolérable".