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Coronavirus: un député propose de la "méditation de pleine conscience" à ses collègues

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Image d'illustration - Astrid Stawiarz / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Le parlementaire coordonne déjà depuis plusieurs mois des sessions de méditation avec des députés. Mais coronavirus oblige, elles se déroulent désormais à distance sur l'application de visioconférence Zoom.

Pour calmer les nerfs "mis à rude épreuve" par le coronavirus et le "confinement", le député LaREM Gaël Le Bohec propose à ses collègues de tous bords "un nouveau cycle de méditation de pleine conscience", relève le Canard Enchaîné dans son édition de mercredi.

Le parlementaire coordonne déjà depuis plusieurs mois des sessions de méditation avec des députés. Mais coronavirus oblige, elles se déroulent désormais à distance sur l'application de visioconférence Zoom, et non dans l'habituelle "salle de judo/yoga" de l'Assemblée, où elles se tenaient par le passé.

Huit séances pour 300 euros

L'élu d'Ille-et-Vilaine a adressé un mail à ses collègues pour décrire ces huit séances à distance "ouvertes aux députés et collaborateurs" tous les jeudis, animées par deux "spécialistes" de la méditation: le Dr Jean-Gérard Bloch et la sophrologue Geneviève Hamelet. Plus d'une quinzaine d'élus sont inscrits, selon lui.

"Le coût des huit séances se monte à 300 euros TTC pour le 'tarif députés' et à 150 euros TTC pour le 'tarif collaborateurs' de l'Assemblée, écrit-il dans ce mail.

A payer personnellement par les députés ou aux frais de l'Assemblée ? A ce stade, ce sont les députés qui mettent la main à la poche, assure Gaël Le Bohec. Mais "la question est encore ouverte. (....) J'estime personnellement que cela devrait être pris en charge par l'Assemblée", répond le parlementaire au Canard Enchaîné.

"On a vingt ans de retard à l'Assemblée"

"Je suis peut être un peu +provoc'+, mais ca fait 20 ans que les grandes entreprises s'y mettent. On voit que l'armée ou des préfectures s'y intéressent. On a vingt ans de retard à l'Assemblée", ajoute-t-il, en précisant avoir échangé au téléphone avec la déontologue de l'Assemblée à ce sujet. 

Outre Gaël Le Bohec, plusieurs députés comme le "marcheur" Pacôme Rupin ou la non-inscrite et ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho pratiquent la méditation de pleine conscience, fondée sur l'attention à la respiration et au corps.

"Ce n'est pas un truc d'hurluberlu. Il y a de plus en plus d'études scientifiques, notamment une de l'Inserm, sur les bienfaits de la méditation en matière de prévention. (...) Il faut que la science continue à faire son travail sur le sujet, avec ce champ énorme de la neuro-science", estime Gaël Le Bohec, qui a découvert la pratique en 2013-2014 lors d'une phase de création d'entreprise.