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Politique

Coronavirus: un député de retour de Chine, non-contaminé, prié de rester chez lui

L'Assemblée nationale. (Photo d'illustration)

L'Assemblée nationale. (Photo d'illustration) - BERTRAND GUAY / AFP

Un député de retour de Chine, non-contaminé au coronavirus, a été prié de rester chez lui pendant quatorze jours, selon les recommandations gouvernementales.

Un député récemment revenu de Chine, et qui n'est pas malade, a été prié de rester chez lui durant quatorze jours en appliquant les recommandations relatives au coronavirus, a-t-on appris jeudi auprès de la présidence de l'Assemblée.

Son déplacement en Chine s'est effectué dans une zone non affectée par l'épidémie. "Le parlementaire concerné a été invité par l'Assemblée nationale à appliquer les recommandations préventives du ministère de la Santé", a-t-on précisé, confirmant une information de L'Express.

Suspendre les travaux de l'Assemblée?

Alors que l'Assemblée examine depuis dix jours la réforme des retraites, le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a tweeté qu'"un député serait contaminé au #coronavirus. Il est temps d'envisager la suspension des travaux de l'Assemblée pour ne pas contaminer toute la France".

Dans un nouveau tweet quarante minutes plus tard, il a assuré que son précédent message était "une blague contre les propagateurs de rumeurs affolantes qui perdent tout bon sens".

La questure de l'Assemblée, chargée de la gestion de l'institution, a envoyé un message mercredi aux députés concernant leurs collaborateurs: s'ils sont "rentré(s) depuis moins de 15 jours d'une zone où circule activement le virus (actuellement : Chine, Singapour, Corée du Sud et régions de la Lombardie et de la Vénétie en Italie), nous vous invitons, si cela est possible, à lui proposer d'exercer ses fonctions en télétravail ou à lui accorder une autorisation d'absence rémunérée pendant une durée de 14 jours à compter de la date de son retour". 

"Si toutefois sa présence au travail est indispensable, vous voudrez bien vous assurer qu'il porte un masque", est-il précisé dans ce message dont l'AFP a eu copie.
Jeanne Bulant avec AFP