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Coronavirus: Marine Le Pen veut un "couvre-feu" à partir de 20h

Marine Le Pen, le 19 février 2020.

Marine Le Pen, le 19 février 2020. - ALAIN JOCARD / AFP

La présidente du Rassemblement national critique le non-respect des mesures de confinement notamment de la part, selon elle, des "dealers, voleurs, braqueurs et autres racailles". Elle réclame un couvre-feu à partir de 20h00.

Marine Le Pen a réclamé ce jeudi l'instauration d'un "couvre-feu à partir de 20 heures" pour faire respecter le confinement mis en place contre le coronavirus.

"Dans certains territoires, le confinement n'est pas respecté, surtout le soir, et des délits sont commis", a affirmé la présidente du Rassemblement national sur Twitter. "Je demande l'instauration d'un couvre-feu à partir de 20h, qui ne nuira à personne sauf aux dealers, voleurs, braqueurs et autres racailles qui profitent de la situation!", a-t-elle ajouté

Marine Le Pen a affirmé au Figaro qu'il fallait cependant "des exceptions" à ce couvre-feu "pour les gens qui travaillent: infirmières, policiers, médecins et cetera".

Le gouvernement "a toujours un temps de retard" 

Le chef de l'Etat Emmanuel Macron a déploré ce jeudi que "trop" de Français continuent à "prendre à la légère" les consignes de confinement prises pour lutter contre le coronavirus, qui "ne sont pas parfaitement respectées". Pour autant "le couvre-feu n'est pas envisagé", avait affirmé mercredi le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nuñez.

"Peut-être faut-il attendre quelques jours avant que le gouvernement se décide à prendre des mesures de bon sens, il a toujours un temps de retard", a rétorqué la présidente du RN sur RTL, en appelant le gouvernement à être "extrêmement attentif à protéger les biens et les personnes".

Ce jeudi, les autorités ont déjà fait preuve de fermeté supplémentaire e interdisant, avec la prise d'arrêtés préfectoraux, l'accès aux plages de tout l'arc méditerranéen, de la Corse et de nombreux départements de la façade atlantique. Les quais de la Garonne ont également été interdits à Bordeaux.

Depuis mardi midi et pour au moins deux semaines, l'ensemble de la population a été appelée à rester chez elle sous peine d'amendes pour faire face à l'épidémie de coronavirus. En 24 heures, 4.095 amendes ont été dressées, selon le ministre de l'Intérieur.

AL avec AFP