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Politique

Coronavirus: avec 26 cas à l’Assemblée nationale, les députés redoutent leur retour dans l'hémicycle

L'Assemblée nationale, à Paris, le 17 mars 2020.

L'Assemblée nationale, à Paris, le 17 mars 2020. - JOEL SAGET / AFP

Alors que 26 personnes ont été testées positives au coronavirus à l'Assemblée nationale, des députés redoutent de retourner dans l'hémicycle jeudi pour débattre des projets de loi.

L'Assemblée nationale reprend ses travaux jeudi en "format restreint" pour examiner les textes d'urgence face à l'épidémie de coronavirus. Mais alors que l’institution est devenue un foyer de la maladie infectieuse - avec 18 députés contaminés, quatre membres du personnel, deux collaborateurs et deux personnes extérieures - plusieurs députés LaREM appréhendent la reprise des débats, révèle l’Opinion

Volontariat

Pour calmer leurs inquiétudes, le parti leur a assuré que seuls les "plus proches et les moins exposés au risque" seront mobilisés. "L’idée n’est pas de réquisitionner les plus âgés ou ceux qui ont une santé fragile", souligne au quotidien un membre de la majorité qui rappelle que leur présence se fera sur la base du volontariat. 

Les parlementaires devront également examiner le projet de loi de finance rectificative. L’exercice se fera, là encore, en petit comité afin de "garantir le respect des règles sanitaires et la représentation de l’ensemble des sensibilités politiques", précise à l'AFP le titulaire du perchoir, Richard Ferrand. 

Ce même jour aura lieu une séance de questions d'actualité au gouvernement à 9h00, pour laquelle "seuls les orateurs et les présidents de groupe seront présents", a indiqué mardi la présidence de l'institution dans un communiqué.

Les gestes barrières devront être appliqués à la lettre pour éviter tout risque de contamination: au moins un mètre de distance entre les participants, des micros nettoyés avant et après les réunions... 

La "vie démocratique" continue

Le Sénat, présidé par Gérard Larcher, doit aussi reprendre ses travaux jeudi après-midi, avec l'examen du projet de loi portant diverses dispositions d'urgence, qui permet notamment le report du second tour des municipales, probablement en juin, et prolonge le mandat des conseillers municipaux actuels. 

Malgré la pandémie et les mesures de confinement, les présidents des assemblées et le chef de l'Etat ont à coeur de montrer que la "vie démocratique" continue. "Il faut qu'il y ait une continuité, il faut challenger le gouvernement en permanence", a-t-il expliqué mercredi matin Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, sur Sud Radio.

Ambre Lepoivre