Corbière invite à tirer la "leçon politique" de l'affaire Benalla

Alexis Corbière estime que l'affaire Benalla plaide en faveur de l'instauration d'une VIème République.

S'il ne se fait aucune illusion sur les chances des motions de censures débattues et votées ce mardi après-midi à l'Assemblée, le député insoumis Alexis Corbière veut néanmoins, comme il l'explique sur notre antenne, se saisir de la tribune offerte par l'examen de ces deux textes par les députés pour exposer la leçon politique de l'affaire Benalla.

Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon estime ainsi que ce scandale - le 1er-Mai dernier, le conseiller d'Emmanuel Macron a été filmé à Paris en train de malmener des manifestants - illustre la dérive d'une Vème République, dans laquelle le chef de l'Etat détient selon lui trop de pouvoir.

"La Justice doit faire son travail, mais politiquement on doit aussi tirer les leçons de cette affaire", insiste Alexis Corbière, qui appelle à l'adoption d'une VIème République "redonnant le pouvoir au Parlement", l'Élysée étant selon lui "une boîte noire dans laquelle il y a des choses étranges qui se passent". 

Audition

Alexis Corbière, qui a boycotté la commission parlementaire chargée d'éclairer cette affaire en lui reprochant de ne pas convoquer certains témoins, estime que le principal acteur de l'affaire, Alexandre Benalla, devrait être entendu par la commission. Le député de Seine-Saint-Denis bat en brèche l'impossibilité invoquée par la présidente de la commission, Yaël Braun-Pivet, d'entendre l'ancien conseiller d'Emmanuel Macron.

"C’est incroyable, Yaël Braun-Pivet a dit: ‘On ne peut pas entendre Alexandre Benalla parce qu’il y a une procédure judiciaire', et depuis Benalla parle partout, Le JDD, Le Monde… Qu’il vienne !"

L.N.