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Copé relativise l'importance des ralliements à Fillon

Jean-François Copé a relativisé samedi l'importance des soutiens apportés par les "notables" et les "barons" de l'UMP à son rival François Fillon dans la course pour la présidence du parti. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes/Charles Platiau

Jean-François Copé a relativisé samedi l'importance des soutiens apportés par les "notables" et les "barons" de l'UMP à son rival François Fillon dans la course pour la présidence du parti. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes/Charles Platiau - -

NANTES (Reuters) - Jean-François Copé a relativisé samedi l'importance des soutiens apportés par les "notables" et les "barons" de l'UMP à son...

NANTES (Reuters) - Jean-François Copé a relativisé samedi l'importance des soutiens apportés par les "notables" et les "barons" de l'UMP à son rival François Fillon dans la course pour la présidence du parti.

Le secrétaire général de l'UMP s'exprimait trois jours après le ralliement de l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant à son ancien Premier ministre, dans la foulée de celui de l'ancien ministre de l'Economie François Baroin.

"Ce sont les militants qui décideront librement dans l'isoloir, et non pas la prescription de tel ou tel notable, de tel ou tel baron, calculette à la main, impressionné sans doute par les sondages", a dit Jean-François Copé à des journalistes, en marge d'une réunion politique à Nantes.

"Les sondages, dans cette affaire, ne représentent pas tout à fait l'analyse la plus objective qu'on puisse faire, puisque ce sont des sondages sur les millions de Français sympathisants de la droite et non les militants", a rappelé le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne).

Les militants UMP voteront les 18 et 25 novembre.

Jean-François Copé s'est de nouveau dit partisan d'une droite "sans complexes", après avoir été critiqué jusque dans sa famille politique pour avoir raconté l'histoire d'un enfant qui s'était "fait arracher son pain au chocolat par des voyous qui lui expliquent qu'on ne mange pas pendant le ramadan".

"Je ne vais pas tendre la deuxième joue en m'interdisant de parler des sujets qui angoissent, qui inquiètent les Français", a-t-il dit.

"Sinon, cela veut dire que je laisse définitivement perdurer l'alliance objective inventée par François Mitterrand avec Jean-Marie Le Pen -poursuivie aujourd'hui par François Hollande, son fils spirituel, avec Marine Le Pen- qui consiste en gros à ce que la gauche nous donne des leçons de morale sans se préoccuper de sa propre alliance avec l'extrême-gauche, alors que nous ne faisons pas d'alliance avec le Front national", a-t-il ajouté.

"Ce que j'ai dénoncé, c'est le fait que les gens instrumentalisent, caricaturent l'exercice d'un culte à des fins de violence (...), voire parfois d'extrémisme. C'est bon, je ne vais quand même pas nier cela!", a poursuivi Jean-François Copé.

Guillaume Frouin, édité par Jean-Baptiste Vey