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Copé prend les rênes de l'UMP, promet l'unité dans la diversité

Jean-Francois Cope (au centre), a été élu mercredi soir secrétaire général de l'UMP en promettant de faire vivre toutes les sensibilités au sein du parti, au lendemain d'un remaniement mal vécu par les centristes et les libéraux. Il s'est entouré de deux

Jean-Francois Cope (au centre), a été élu mercredi soir secrétaire général de l'UMP en promettant de faire vivre toutes les sensibilités au sein du parti, au lendemain d'un remaniement mal vécu par les centristes et les libéraux. Il s'est entouré de deux - -

par Emmanuel Jarry et Yann le Guernigou PARIS (Reuters) - Jean-François Copé a été élu mercredi soir secrétaire général de l'UMP en promettant de...

par Emmanuel Jarry et Yann le Guernigou

PARIS (Reuters) - Jean-François Copé a été élu mercredi soir secrétaire général de l'UMP en promettant de faire vivre toutes les sensibilités au sein du parti, au lendemain d'un remaniement mal vécu par les centristes et les libéraux.

"Le mot clé c'est d'être rassemblés, l'union sacrée" en vue de la présidentielle 2012, a dit le député-maire de Meaux, qui a refusé le portefeuille de l'Intérieur que lui proposait Nicolas Sarkozy pour prendre en main la formation majoritaire.

"C'est la raison pour laquelle j'ai indiqué que nous allons veiller à ce que notre mouvement politique fasse vivre toutes les sensibilités de l'UMP", a-t-il ajouté devant la presse.

Jusqu'ici président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé avait fait cet été une offre de service à Nicolas Sarkozy pour remplacer Xavier Bertrand à la tête du parti et contribuer à la réélection du chef de l'Etat en 2012.

Il s'est entouré de deux secrétaires généraux adjoints issus du précédent gouvernement, le centriste Marc Philippe Daubresse et le libéral Hervé Novelli.

Les trois ont été élus lors d'un bureau national réuni en présence du Premier ministre François Fillon et marqué par de "nombreux échanges sur la nécessaire expression des différentes sensibilités politiques", a indiqué une source proche du parti.

Après le remaniement annoncé dimanche, centristes et libéraux ont critiqué un gouvernement faisant la part belle aux anciens RPR, la composante majoritaire de l'UMP, ce qui a amené le ministre de l'Environnement sortant Jean-Louis Borloo et ses amis à annoncer qu'ils reprenaient leur liberté de parole.

"Je pense que pour le parti, on a franchi une étape positive aujourd'hui. Ce qui a été fait là est une bonne démarche. Ce n'était pas idéal dans la composition du gouvernement", s'est félicité l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

UN CAPITAL À PRÉSERVER

"L'unité de l'UMP, c'est un capital à préserver", a souligné pour sa part Xavier Bertrand, qui entretient des relations difficiles avec Jean-François Copé.

Très déçu de ne pas être entré au gouvernement, Gérard Longuet, un des chefs de file des libéraux, a insisté sur la complémentarité du trio de direction, ajoutant avec une touche d'ironie :

"Jean-François est très libéral de conviction, pas d'étiquette, et Marc-Philippe ouvre les yeux sur la nécessité du libéralisme. Donc nous, on gagne les idées pas les hommes."

Jean-François Copé a encore indiqué que, au vu de ses nouvelles responsabilités, il mettrait fin à ses fonctions dans le cabinet d'avocat où il travaille même s'il entend conserver une "activité individuelle".

"Notre première tâche est de conduire notre mouvement a mobiliser ensemble les Françaises et les Français dans la perspective de la campagne présidentielle de 2012 pour la réélection, nous le souhaitons, du président de la République pour poursuivre avec lui le programme de réforme pour la France", a encore dit le nouveau secrétaire général.

Il a annoncé son intention d'ouvrir des débats sur "les grands sujets qui mobilisent les Français" dans tous les domaines en associant les clubs de réflexion existant en marge du parti comme le sien, Génération France.

"Nous pensons que les idées ne peuvent pas venir d'une seule structure", a-t-il encore dit. "On va essayer d'ouvrir les portes et les fenêtres parce que la période le commande."

Edité par Jean-Stéphane Brosse